Rappel de la semaine : « Allah a été bienfaisant envers toi. Sois bienfaisant à ton tour »
Allah a été bienfaisant envers toi. Sois bienfaisant à ton tour.
Le Prophète (BPSL) a dépêché un annonciateur pour dire aux gens que : la Zakat de Fitr est un devoir pour chaque musulman – riche ou pauvre, homme ou femme –. Il a recommandé son acquittement avant la prière de l’Aïd, et a fixé sa valeur à un Sâa, (l’équivalent de 2,600 Kg) de l’alimentation de base des gens.
Au moment où les transactions financières ont été adoptées dans les échanges, les savants musulmans ont alors décrété l’équivalent du Saa en numéraire … Le Messager d’Allah (BPSL) a précisé la sagesse qui est derrière cet acte et a dit : c’est une purification pour le jeûneur contre les paroles futiles et toute autre impureté et une nourriture pour les nécessiteux.
Nous sommes donc devant une règle sociale de solidarité très pointue, qui peut être résumée en trois points suivants :
Premier point : la valeur exigée est de 2,600 Kg le jour de l’Aïd El-Fitr est relativement symbolique, mais, elle a un grand effet sur la solidarité sociale. Ce geste d’empathie développe les valeurs de fraternité, de modestie et ainsi en découle la cohésion sociale voire la paix sociale. C’est ainsi que se réalise la communauté. Dans ce contexte, le Messager d’Allah (BPSL) a dit : « L’image des croyants – dans leur amitié, leur miséricorde et leur compassion – est comparable à un corps. Lorsque l’un de ses membres se plaint, tous les autres membres réagissent par la douleur et la fièvre » (Muslim).
A travers ce Hadith, on comprend que La miséricorde évoquée vise le soin que chacun porte à autrui. L’amitié, quant à elle est le fruit des relations entre les gens et elle se traduit par les différentes visites voire les cadeaux échangés etc., ce qui procure de la sympathie. Enfin, La compassion signifie l’entraide entre les individus. Al-Qadhi Ayyadh – qu’Allah ait pitié pour son âme – a dit : ce Hadith renferme une glorification des droits des croyants, une incitation à l’entraide entre eux et une compassion que doit éprouver chacun envers l’autre.
Deuxième point : Zakat de Fitr est un devoir pour chaque musulman, quelle que soit sa condition sociale, enfant, homme ou femme, afin que tous contribuent et soient solidaires. Le Très haut dit « O hommes, vous êtes les indigents ayant besoin d’Allah, et c’est Allah, Lui qui se dispense de tout et Il est Le Digne de louange » (Fâtir 15). Un homme est venu au Prophète (BPSL) et a dit : Ô Messager d’Allah, quelle est l’aumône la plus importante en récompense ? il a répondu : « que tu acquittes cette aumône tout en étant en bonne santé et en difficulté financière, craignant la pauvreté et espérant la richesse » (Al-Boukhari). Le pauvre aujourd’hui pourra devenir riche demain, à l’inverse, celui qui est riche aujourd’hui pourra devenir pauvre demain, sachant que chacun de nous a bénéficié inévitablement des dépenses des autres avant qu’il ne le fasse à son tour pour les autres… Allah a créé les gens avec leurs diversités, entre riche et pauvre, et a garanti à chacun sa subsistance « Il n’y a point de bête sur terre dont la subsistance n’incombe à Allah » (Houd 6). Il a fixé la valeur garantie de la subsistance par des riches accordée aux pauvres, aux nécessiteux et aux orphelins, ainsi qu’aux voyageurs en détresse. A préciser que l’aumône s’obtient à travers les moyens légitimes… dans ce contexte, le Prophète (BPSL) a dit : « nourrissez celui qui a faim, rendez visite au malade et libérez le prisonnier » (Al-Boukhari).
Troisième point : Allah, Le Très Haut – a clôturé le jeûne par l’acquittement de la Zakat, comme étant une purification pour le jeûneur contre les paroles futiles et toute autre impureté. Il a aussi clôturé le devoir du pèlerinage par le sacrifice d’un cheptel dans le but de le donner aux nécessiteux, et ce, afin de purifier le pèlerin contre toute impureté, perversité et dispute. Allah a réuni la prière et la Zakat dans le caractère obligatoire et la reconnaissance, la contrepartie et la récompense et dit : « Et accomplissez la prière, et acquittez la Zakât, et inclinez-vous avec ceux qui s’inclinent. » (Al-Baqara 43). Ce qui signifie que les dépenses faites pour le mendiant et le démuni dans tous les aspects du bien en général représentent une adoration à travers laquelle la personne se rapproche davantage d’Allah, L’Exalté, et ce, plusieurs fois par jour, à l’image des cinq prières. A travers la prière, l’âme est purifiée des impuretés des péchés. A travers l’aumône, les biens sont purifiés de la part accordée aux ayants droits. Ainsi l’âme et le corps sont purifiés par les deux actes : prière et aumône. Ainsi, ici, il y a garantie d’existence, sa subsistance et son indépendance. La générosité n’est ni un choix, ni une faveur, c’est une injonction au même degré que les autres obligations. C’est un moyen pour obtenir la satisfaction d’Allah. Allah est au service de Son serviteur, tant que ce dernier demeure au service de son semblable. Celui qui néglige autrui renie, de fait, le bienfait qui lui a été accordé par Allah.
Donner au nom d’Allah est un investissement : Allah le doublera, ce sera à l’exemple « d’un grain d’où naissent sept épis, à cent grains l’épi, ou à l’image d’un jardin sur une colline, lorsqu’une averse l’atteint, il double ses fruits, à défaut d’une averse qui l’atteint, c’est la rosée ». « Et dépensez dans le sentier d’Allah. Et ne vous jetez pas par vos propres mains dans la destruction. Et faites le bien. Car Allah aime les bienfaisants. » (Al-Baqara 195). Que l’aumône soit acquittée. Que le jeûne soit purifié par le don de l’argent et que ce dernier soit purifié à travers l’aumône. Que l’argent soit un moyen pour obtenir la satisfaction d’Allah. Donner sans se plaindre est la condition qui valide l’acte de l’aumône. Le Prophète (BPSL) a dit : « donnez l’aumône. Car viendra le jour où l’homme cherche à qui donner son aumône, et lorsqu’il trouve, ce dernier lui dit : si tu me l’avais donné hier je l’aurai accepté, mais, je n’en ai pas besoin aujourd’hui, il ne trouvera alors personne pour la prendre » (Muslim).Tout comme la prière n’est pas valide sans ablutions et toutes ses conditions nécessaires, de même, l’aumône et la Zakat n’est valable qu’en s’abstenant de commettre du tort et de rappeler son aumône au bénéficiaire « O les croyants, n’annulez pas vos aumônes par un rappel ou un tort » (Al-Baqara 264) « Une parole conforme et un pardon valent mieux qu’une aumône suivie d’un tort. Allah n’a besoin de rien, et Il est Indulgent. » (Al-Baqara 263).
Que la prière et la paix d’Allah soient sur Notre Prophète Bien-aimé et sur son foyer