Discours du vendredi 17.06.2022 « Epreuve des consciences et purification des cœurs »

Allah a octroyé à l’être humain, entre autres, le cœur, la raison, la volonté et la conscience.
Le cœur transforme, entre autres, les émotions et les sentiments engendrés par la raison, en convictions.
La raison est un système de conscience permettant la réflexion et le contrôle des émotions et des comportements, et ce grâce à l’intelligence qu’elle soit innée ou acquise par l’expériences.
La volonté est le pouvoir de choisir et de se mobiliser vers l’acte.
La conscience c’est un système de communication, de contrôle et d’orientation qui reflète la cohérence entre les actes avec les principes de la personne. Elle donne des signaux positifs encourageants pour le cœur et la raison. Lorsque les actes sont conformes aux principes et aux convictions ancrées, cela devient comme une boussole qui détermine la bonne orientation vers l’objectif. Il va sans dire que la grande perte pour l’Homme consiste dans le délaissement de l’utilisation de l’un des éléments précités.

La Sagesse d’Allah, Le Créateur, L’Exalté, a voulu que les consciences et les cœurs des gens président aux choix du chemina emprunter, qu’il soit le chemin du bien ou celui du mal. En fait, en ce sens, les humains se font concurrence grâce à leur talents, leurs capacités, leurs volontés etc., et cela en fonction du degré de leur croyance, leur conviction en Allah et Son Livre et en Son Messager le Prophète Mohamed (BPSL) à Sa Sunna : « Et vers toi, Nous avons fait descendre le Coran, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu’on a fait descendre pour eux et afin qu’ils réfléchissent. » (An-Nahl 44). Ceci permet de rappeler explicitement ce qu’Allah permet à l’être humain, à savoir le choix entre le bien et le mail et charge à ce dernier d’en sélectionner : « Et par l’âme et Celui qui l’a harmonieusement façonnée, et lui a alors inspiré son immoralité, de même que sa piété. A réussi, certes, celui qui la purifie. Et est perdu, certes, celui qui la corrompt. » (Ach-Chams 7-10), ceci fait partie de l’épreuve « afin de vous éprouver en ce qu’Il vous a donné. » dans tout ce qu’Allah nous a accordé, à savoir : le cœur, la raison, la volonté et la conscience, ainsi la disparité se distingue clairement entre les humains au point où certains d’entre eux atteignent des degrés élevés, et obtiennent la récompense en fonction de l’effort fourni dans la production, la réalisation de la bonne action et la concurrence dans les biens « (C’est Nous) qui les avons élevés en grades les uns sur les autres, afin que les uns prennent les autres à leur service. La miséricorde de ton Seigneur vaut mieux, cependant, que ce qu’ils amassent. » (Az-Zoukhrouf 32) « Et il y a des rangs [de mérite] pour chacun, selon ce qu’ils ont fait afin qu’Allah leur attribue la pleine récompense de leurs œuvres ; et ils ne seront point lésés » (Al-Ahkaf 19).

Quelque soit l’importance de la relation de l’Homme croyant avec son Seigneur, il ne doit pas se montrer orgueilleux par sa croyance, ou croit que ce monde ici-bas se soumet à lui, ou que ses règles constantes sont maitrisées entre ses mains ! non ! certes, la vigilance excessive et le travail permanent sont les provisions de tout croyant pour atteindre ses objectifs tracés. Mais le jour où le croyant pense que le temps a été en sa faveur et qu’il n’y a enduré point d’épreuve, et que la victoire dans les deux demeures peut être obtenues sans payer le prix fort, cet Homme se voit alors sur le chemin de la pire perdition, car rien n’est acquis d’avance : « Si une blessure vous atteint, pareille blessure atteint aussi l’ennemi. Ainsi faisons-Nous alterner les jours (bons et mauvais) parmi les gens, afin qu’Allah reconnaisse ceux qui ont cru, et qu’Il choisisse parmi vous des martyrs – et Allah n’aime pas les injustes, et afin qu’Allah purifie ceux qui ont cru, et anéantisse les mécréants. Comptez-vous entrer au Paradis sans qu’Allah ne distingue parmi vous ceux qui luttent et qui sont endurants » (Al-Imran 140-142).

L’Homme, dans son aisance peut imaginer que les choses sont faciles et simples, et, ceci le mènera à s’aventurer. Le croyant doit se méfier de cette situation.

Les croyants suivent des principes non pas des personnes, même après le décès du Messager d’Allah Mohamed (BPSL) ou n’importe quel autre bon serviteur d’Allah, la relation forte avec Allah qui ne meurt jamais reste permanente et croissante « Muhammad n’est qu’un messager – des messagers avant lui sont passés -. S’il mourait, donc, ou s’il était tué, retourneriez-vous sur vos talons ? Quiconque retourne sur ses talons ne nuira en rien à Allah ; et Allah récompensera bientôt les reconnaissants. Personne ne peut mourir que par la permission d’Allah, et au moment prédéterminé. Quiconque veut la récompense d’ici- bas, Nous lui en donnons. Quiconque veut la récompense de l’au-delà, Nous lui en donnons, et Nous récompenserons bientôt les reconnaissants. Combien de prophètes ont combattu, en compagnie de beaucoup de disciples, ceux-ci ne fléchirent pas à cause de ce qui les atteignit dans le sentier d’Allah. Ils ne faiblirent pas et ils ne cédèrent point. Et Allah aime les endurants. Et ils n’eurent que cette parole : «
Seigneur, pardonne-nous nos péchés ainsi que nos excès dans nos comportements, affermis nos pas et donne-nous la victoire sur les gens mécréants. » (Al-Imran 144-148).

Puis, le Saint Coran leur démontre que ce qui se passe est forcément destiné et doit se passer, qu’à travers ce qui se passe, nous apprenons et nous nous entrainons, ainsi, nos consciences sont destinés à être éprouvées, et nos cœurs à être purifiés afin que l’élévation se fasse auprès d’Allah « Ils disaient : « Est-ce que nous avons une part dans cette affaire ? » Dis : « L’affaire toute entière est à Allah. » Ce qu’ils ne te révèlent pas, ils le cachent en eux-mêmes : « Si nous avions eu un choix quelconque dans cette affaire, disent-ils, Nous n’aurions pas été tués ici. » Dis : « Eussiez-vous été dans vos maisons, ceux pour qui la mort était décrétée seraient sortis pour l’endroit où la mort les attendait. Ceci afin qu’Allah éprouve ce que vous avez dans vos consciences, et qu’Il purifie ce que vous avez dans vos cœurs. Et Allah connaît ce qu’il y a dans les cœurs » (Al-Imran 154).

Quoi qu’il arrive, ceci démontre ce que les consciences cachent à travers l’épreuve, fait fondre ce que les cœurs renferment par la purification et l’apurement, ainsi, l’hypocrisie et le superflue disparaissent pour laisser place à la réalité sans aucun voile « Et Allah connaît ce qu’il y a dans les consciences ». Et ce qu’il y a dans les consciences sont les secrets qui restent renfermés dans les cœurs, cachés, qui l’accompagnent, qui ne la quittent guère et ne se dévoilent pas au grand jour ! Allah les dévoilera pour les gens et pour leurs auteurs même, car ces derniers peuvent même l’ignorer, jusqu’à ce que les évènements permettent de les dévoiler « Allah n’est point tel qu’Il laisse les croyants dans l’état où vous êtes jusqu’à ce qu’Il distingue le mauvais du bon. Et Allah n’est point tel qu’Il vous dévoile l’Inconnaissable. » (Al-Imran 179).

Que la prière et la bénédiction d’Allah soient sur notre Bien-aimé, Mohamed et sur son foyer