Discours du vendredi 21.11.2025 » Œuvrez ! En temps de crise, le travail sincère est notre devoir. »
Louange à Allah, qui a fait du travail un honneur et un acte d’adoration, et qui a ordonné à Ses serviteurs de parcourir la terre pour rechercher une subsistance licite. Il dit : « C’est Lui qui vous a assujetti la terre. Parcourez donc ses grandes étendues et mangez de ce qu’Il vous fournit. Vers Lui est la Résurrection. » J’atteste qu’il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah, Seul et sans associé, qui dit : « Et dis : “Œuvrez ! Allah verra votre œuvre, de même que Son Messager et les croyants.” ». Et j’atteste que Mohammed est Son serviteur et Messager, l’enseignant et l’éducateur, qui a dit : « Si la fin du monde venait alors que l’un de vous tenait dans sa main une pousse (de palmier), qu’il la plante. » (Al-Boukhârî, Al-Adab Al-Mufrad). Ô Allah, prie, salue et bénis notre Prophète Mohammed, ainsi que sa famille et tous ses compagnons.
Serviteurs d’Allah, en temps de crise, les nations ont besoin de raviver le sens du devoir au travail, d’être imprégnées d’esprit de production et de don, et de se convaincre que l’espoir ne naît pas de la plainte, mais de l’effort et de la persévérance. L’Islam nous enseigne que le travail n’est pas seulement une profession mondaine, mais un acte d’adoration pour lequel le croyant est récompensé si l’intention est sincère et la voie droite. Le Prophète (ﷺ) a dit : « Nul n’a jamais mangé de meilleure nourriture que celle qu’il a gagnée par le travail de ses mains. Et le Prophète d’Allah, Dâwûd (paix sur lui), mangeait de ce qu’il gagnait par le travail de ses mains. » (Al-Boukhârî).
Combien avons-nous besoin, aujourd’hui, de raviver en nous la foi dans le travail, d’ancrer l’esprit de production et de la responsabilité, et de rejeter paresse et dépendance. Car Allah, le Très-Haut, aime le serviteur fort et travailleur, et Il n’agrée pas que Ses serviteurs soient un fardeau pour autrui. Al-Fârûq ‘Umar (qu’Allah l’agrée) a dit : « Que nul d’entre vous ne reste assis à mendier sa subsistance en disant : “Ô Allah, pourvois à mes besoins”, sachant que le ciel ne fait pas pleuvoir d’or ni d’argent. » (Al-Ihyâ’).
Les crises éprouvent les déterminations et révèlent la nature des âmes : certains se perdent en plaintes, d’autres se lèvent pour agir et prendre des initiatives. Notre Prophète (ﷺ), lorsque les événements s’aggravaient, redoublait d’efforts, de patience et de confiance en Allah. Et lorsque les Compagnons traversaient des moments difficiles, ils ne désespéraient pas et ne restaient pas inactifs : ils creusèrent la tranchée de leurs propres mains et s’en remirent à Allah en disant : « Ô Allah, il n’y a de vraie vie que celle de l’au-delà. Pardonne aux Ansâr et aux Muhâjirîn. » Le Coran a magnifiquement décrit leur situation : « [Rappelez-vous] quand ils vinrent sur vous d’en haut et d’en bas de vous, et que les regards étaient troublés, et les cœurs remontaient aux gorges, et vous faisiez sur Allah toutes sortes de suppositions. Là, les croyants furent éprouvés et secoués d’une dure secousse. » (Al-Ahzâb, 10-11).
Un jour, le Prophète (ﷺ) passa devant un homme robuste. Les Compagnons dirent : « Ô Messager d’Allah, si seulement cette force était employée dans le sentier d’Allah ! » Il répondit : « S’il est sorti pour subvenir aux besoins de ses jeunes enfants, il est dans le sentier d’Allah. S’il est sorti pour subvenir aux besoins de ses deux parents âgés, il est dans le sentier d’Allah. S’il est sorti pour se préserver (de la mendicité), il est dans le sentier d’Allah. Mais s’il est sorti par ostentation et pour se vanter, il est dans le sentier de Satan. » (At-Tabarânî, authentifié par Al-Albânî pour une autre chaîne). Telle est le sens du devoir au travail en temps de crise : transformer la difficulté en opportunité, répondre au défi par la production, et semer l’espoir plutôt que se plaindre.
Serviteurs d’Allah, que chacun de nous accomplisse son travail : Allah a prescrit l’effort, non l’oisiveté. Que l’enseignant s’acquitte de sa tâche à l’école, l’étudiant dans ses études, l’ouvrier dans son usine, le médecin dans son cabinet, chaque professionnel dans son métier, la femme dans son foyer et l’homme au sein de sa famille. Chacun occupe un poste de responsabilité dans cette communauté. Que chacun d’entre vous fasse son devoir : la bonne action en temps de crise est un acte d’adoration, la production en période difficile est une lutte (Jihâd), et subvenir aux besoins de sa famille est une aumône.
Serviteurs d’Allah, une nation ne se relève pas par des vœux pieux ni par des slogans, mais par les bras de ses enfants, par un travail sincère et un don continu. Que chacun de nous accomplisse son devoir avec sincérité et excellence, car Allah n’accepte que les œuvres vouées à Sa Face et conformes à Sa Loi. « Nous avons fait ce qu’il y a sur terre comme ornement pour elle, afin de les éprouver (les hommes) et de savoir qui d’entre eux agissent le mieux. » (Al-Kahf, 7). « En vérité, Allah ne modifie pas l’état d’un peuple tant que les [individus] qui le composent ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes. » (Ar-Ra‘d, 11).
Travaillez : Allah est Témoin de vos actions et Il est satisfait de ceux qui sont sincères et assidus. Chacun de nous sera interrogé sur ce qu’il aura accompli le jour de la Rencontre avec son Seigneur. Faites de vos actes une adoration et de vos épreuves des occasions de reconstruire. Sachez que celui qui sème aujourd’hui la fatigue récoltera demain la gloire, et qu’Allah élève celui qui excelle dans son travail, ici-bas et dans l’au-delà.
Ô Allah, bénis nos actions, purifie nos intentions, fais que nos efforts soient pour Ta satisfaction, et ne nous compte pas parmi les oisifs ni les négligents.
Ô Allah, prie, salue et bénis notre Prophète Mohammed, ainsi que sa famille et tous ses compagnons.