Discours du vendredi 23.06.2023 « Avoir des enfants est une bénédiction à sauvegarder » (Partie 2)
Les enfants sont le fruit de l’amour, les héritiers de nos vies, un bienfait d’Allah, L’Exalté. Le Créateur, Le Très Haut dit : « On a enjolivé aux gens l’amour des choses qu’ils désirent : femmes, enfants, trésors thésaurisés d’or et d’argent, chevaux marqués, bétail et champs ; tout cela est l’objet de jouissance pour la vie présente, alors que c’est près d’Allah qu’il y a bon retour. » (Al-Imran 14) car « À Allah appartient la royauté des cieux et de la terre. Il crée ce qu’Il veut. Il fait don de filles à qui Il veut, et don de garçons à qui Il veut, ou bien Il donne à la fois garçons et filles ; et Il rend stérile qui Il veut. Il est certes Omniscient et Omnipotent. » (Ach-Choura 49-50). Le Saint Coran met en évidence que l’affection de l’acte de procréer est profondément ancrée dans la nature humaine. Il nous enseigne que chaque enfant, est un don précieux et une grâce inestimable de la part d’Allah, le Très-Haut.
L’Islam encourage vivement à la procréation, mais uniquement dans le cadre du mariage légitime. Il est évoqué dans les Sounan Abou Daoud qu’un homme est allé demander conseil au Prophète (BPSL) concernant le mariage, le Prophète lui a dit : « Épouse une femme aimante et féconde, car tu seras ma fierté devant les autres communautés ». Il est rapporté dans Mousnad l’Imam Ahmed que le Prophète (BPSL) a dit : « Mariez-vous avec une femme aimante qui enfante, car, vous serez ma fierté le Jour Dernier ».
Ceci illustre clairement la position de l’Islam en matière de procréation, cherchant d’une part à préserver l’espèce humaine et d’autre part à protéger les droits de l’enfant. L’enfant doit naître d’un mariage légitime assurant ainsi une affiliation claire et sans ambiguïté, sans aucun doute ni malaise.
Ainsi, l’Islam prohibe toute stérilisation, de l’hommes et de la femme, sauf en cas de nécessité médicale avérée. Il s’oppose à toute action susceptible de nuire à la continuité de l’espèce humaine et condamne l’infanticide, y compris à l’état fœtal, sauf si la vie de la mère est en danger du fait de la grossesse. Car, depuis la première seconde de sa conception, chaque être est reconnu comme humain. Par conséquent, l’avortement n’est pas permis pour une mère qui croit en Allah et en Son Messager, même si la conception a eu lieu en dehors des liens du mariage légitime.
Il est rapporté dans Mouata’ de l’Imam Malik, qu’une femme s’est présentée au Prophète (BPSL) pour lui avouer qu’elle avait commis un adultère et était enceinte. Face à cette confession, le Prophète (BPSL) lui a conseillé : « Retourne chez toi et reviens après avoir accouché. » Lorsque l’enfant est né, elle est revenue vers lui. Il lui a alors dit : « Retourne chez toi et reviens après la période de sevrage. » À la suite de cette période, il lui a conseillé : « Retourne auprès de l’enfant, dis-lui au revoir » ce qui signifie qu’elle devait confier l’enfant à celui qui en assurerait la garde. Elle est revenue une fois de plus après cela et un jugement a été rendu.
l’Islam accorde des droits l’enfant, et ce, même avant sa conception. Dès le moment où le mariage est envisagé, il est du droit des futurs enfants que leur mère choisit un homme de bonne moralité et de bonne foi, et que leur père choisit une femme qui fait preuve de moralité et de piété. Il est rapporté dans Sahih At-Tirmidhi que le Prophète Mohamed (BPSL) a dit : « Si quelqu’un que vous approuvez pour sa moralité et sa religion demande la main d’une femme en mariage (et dans une autre version – vous agréez sa religion et son honnêteté), alors donnez votre consentement. Si vous ne le faites pas, alors la tentation se répandra sur la terre, ainsi qu’une grande corruption ». L’importance d’une progéniture de bonne moralité est ainsi soulignée. En outre, il est rapporté dans Sahih Al-Boukhari, que le Prophète Mohamed (BPSL) a dit : « Une femme peut être choisie en mariage pour quatre raisons : sa richesse, son rang social, sa beauté, et sa religion. Choisissez celle qui est dévouée à sa religion et vous connaîtrez le succès. » Dans une autre version, il est dit : « Choisissez celle qui est dotée de religion et de bonne moralité. ». Le Prophète (BPSL) a dit : « Choisissez le meilleur pour votre progéniture. ». Certes, engendrer est considéré comme l’un des principaux objectifs du mariage légitime, il représente un droit fondamental pour l’enfant et pour la société.
Le mariage légitime est pilier social : L’institution du mariage légitime est en fait une institution sociale source de valeurs et des principes éducatifs, juridiques et religieux, qui encourage et promeut la création de structures familiales solides. En effet, avoir des enfants au sein d’un mariage légitime procure un environnement stable et propice à leur éducation, favorisant le développement de leurs compétences et capacités.
La procréation est non seulement un droit fondamental pour l’enfant, mais également pour la société dans son ensemble. Les enfants méritent de grandir dans un monde où règnent l’amour et la compassion, un monde qui leur offre des opportunités d’apprentissage, de développement personnel et d’interaction avec les membres de leur famille et de la société. Ces expériences contribuent à forger leur personnalité, leurs valeurs et leurs principes.
Malgré les défis potentiels – qu’ils soient économiques, sociaux ou psychologiques – il est essentiel que chaque couple prévoit soigneusement son désir de procréer et se mobilise pour créer les conditions optimales pour l’éducation de leurs enfants.
Le Coran nous rappelle : « C’est Allah qui vous a créés et vous a nourris. Ensuite Il vous fera mourir, puis Il vous redonnera vie » (Ar-Roum 10) et dévoile la nature de l’Homme et dit : « Et quand Nous faisons goûter une miséricorde aux gens, ils en exultent. Mais si un malheur les atteint à cause de ce que leurs propres mains ont préparé, voilà qu’ils désespèrent. N’ont-ils pas vu qu’Allah dispense Ses dons ou les restreint à qui Il veut ? Il y a en cela des preuves pour des gens qui croient. » (Ar-Roum 36-37). Il dévoile la nature de l’Homme et nous met en garde contre le fait de tuer nos enfants par peur de la pauvreté ou de la famine. « Ne tuez pas vos enfants pour cause de pauvreté. Nous vous nourrissons tout comme eux » (Al-Anaam 151). « Et ne tuez pas vos enfants par crainte de pauvreté ; c’est Nous qui attribuons leur subsistance, tout comme à vous. Les tuer, c’est vraiment, un énorme péché » (Al-Isra 31). Les tuer « pour cause de pauvreté » ce qui signifie : à la suite d’une pauvreté existante, tandis que tuer « par crainte de pauvreté » se fait suite à une pauvreté prévisible, et tout ceci est un crime interdit « En vérité, c’est Allah qui est le Grand Pourvoyeur, Le Détenteur de la force, l’Inébranlable. » (Adh-Dhariyat 58). De même pour l’homicide commis à leur encontre par peur de ne pas pouvoir les éduquer car « Tu ne diriges pas celui que tu aimes : mais c’est Allah qui guide qui Il veut. Il connaît mieux cependant les bien-guidés.» (Al-Qassas 56)
Ne permettons pas à nos peurs ou à nos incertitudes de compromettre l’avenir de nos enfants. Prions pour leur bien-être, pour leur santé, pour leur éducation et leur croissance. Rappelons-nous que chaque enfant est une bénédiction, une joie et un cadeau d’Allah, et qu’il nous incombe de les protéger, de les aimer et de les guider sur le chemin de la droiture.
Que la prière et la bénédiction d’Allah soient sur Mohamed et sur son foyer.