La femme, pour nous
La femme, pour nous,
désigne la mère, l’épouse, la sœur, la tante, la fille … et bien au-delà, l’être humain
Louange et Grâce à Allah, Seigneur des mondes, le Sage, l’Educateur, le Protecteur.
Que la Paix et le Salut soient sur son noble Messager ainsi que sur les siens.
Depuis la Révolution française de 1789 les femmes ont milité et revendiqué l’égalité des sexes. La France à compter de 1924 a permis aux femmes l’accès aux études secondaires. Ce n’est qu’à compter de 1942 que la femme a obtenu le droit de gérer ses biens propres, jusque-là elle était sous tutelle.
La femme a obtenu le droit de travailler sans l’autorisation de son époux à compter de 1966, soit 177 ans après la Révolution française. Ce n’est qu’à compter des années quatre-vingts que les violences faites aux femmes ont été reconnues et que leurs droits ont été progressivement défendus. Jusqu’à l’heure actuelle, la presse révèle encore toutes sortes violence et d’agressions faites aux femmes. S’il est exact que la femme a arraché des droits pour assurer sa dignité, il n’en reste pas moins que malgré les accords, les conventions, les constitutions et les stratégies de tous genres, la femme n’a pas encore acquis l’égalité totale. Elle n’a acquis en réalité qu’une égalité dans les textes et non dans les faits.
Suite au congrès de l’Union Démocratique des femmes en 1945, à Paris, et d’autres luttes ouvrières, le 8 mars fut consacrée journée internationale de la femme. Par la suite, ceci a été réaffirmé par les Nations Unies en 1977.
Mais une question s’impose, combien sont ceux, parmi nous, ici et ailleurs, qui savent que ce droit d’égalité, de dignité a été recommandé, exigé, depuis des siècles par l’Islam ? L’Islam qui dit : « Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à la bienséance » (Al-Baqarah 228) ; « Et comportez-vous convenablement envers elles » (An-Nissâ 19) ; « ne les empêchez pas » (Al-Baqarah 232) ; « Donnez-leur toutefois – l’homme aisé selon sa capacité, l’indigent selon sa capacité – quelque bien convenable dont elles puissent disposer » (El-Baqarah 236) ; « Et faites que ces femmes habitent où vous habitez, et suivant vos moyens » (At-Talâq 6) ;« Et ne cherchez pas à leur nuire en les contraignant à vivre à l’étroit » (At-Talâq 6) ; « donnez-leur leur mahr, comme une chose due » (An-Nissâ 24) ;« et aux femmes une part de ce qu’ont laissé les père et mère ainsi que les proches » (An-Nissâ 7) ; « et aux femmes la part qu’elles ont acquise » (An-Nissâ 32) ; « et donnez-leur des biens d’Allah qu’Il vous a accordés » (An-Nour 33) ; «et vous êtes un vêtement pour elles » (Al-Baqarah 187) ; « voici mes filles : elles sont plus pures pour vous » (Houd 78) ;« alors ne cherchez plus de voie contre elles » (An-Nissâ 34) ; « Il ne vous est pas licite d’hériter des femmes contre leur gré » (An-Nissâ 19) ;i « Ne les empêchez pas de se remarier dans le but de leur ravir une partie de ce que vous aviez donné » (An-Nissâ 19) ;« Alors, c’est soit la reprise conformément à la bienséance, ou la libération avec gentillesse » (Al-Baqarah 229) ; « Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres » (At-Tawba 71)
Le Messager d’Allah (que la Paix et les Bénédictions d’Allah soient sur lui) a dit au sujet de la position de la femme :
- « Conseillez le bel agir envers les femmes », il dit aussi : « Le croyant ne doit pas haïr une croyante : s’il déteste chez elle un caractère, il sera satisfait d’un autre» ; ou encore « les femmes sont égales aux hommes » ; ainsi que « le meilleur d’entre vous est le meilleur envers sa famille et je suis le meilleur d’entre vous pour ma famille. »
- Parmi ses caractères, il est rapporté qu’un jour une femme lui demanda : « Ô Messager d’Allah, prie sur moi et sur mon mari. » Il lui répondit : « Qu’Allah prie sur toi et sur ton mari. »
Ce droit à l’égalité a été admis par des non musulmans tels Marcel André BOISARD, qui dans son livre « L’humanisme de l’Islam » a dit que l’Islam s’adresse aux hommes et aux femmes de façon quasi égale. La législation musulmane aspire à la protection et garantit avec précision les droits de la femme. Le Coran et la Sunna imposent un comportement à l’égard des femmes basé sur la justice et introduisent la moralité dans la vie conjugale, garantissant ainsi à la femme un certain nombre de droits, notamment dans le cadre de la propriété privée individuelle et de l’héritage.
Au regard du Coran, la femme a été créé de la même perle que l’homme, elle est la moitié de l’homme comme le dit le Hadith : « les femmes sont égales aux hommes ». Ce qui est tout à fait conforme aux prescriptions Coraniques qui énoncent qu’Allah (exalté soit-Il) a créé un couple de toute chose. Le Coran ne dit en aucun cas que c’est la femme qui a poussé l’homme au péché originel. On ne trouve, dans le Coran, aucune sémantique réductrice à l’égard de la femme, contrairement à ce qu’ont fait les Chrétiens qui l’ont toujours considérée comme « complice du Diable ». Bien au contraire, le Coran cite en exemple pour les Hommes deux femmes : la femme de Pharaon Assya, et Maryam fille d’Imran, mère du Messie Issâ. Les prescriptions Coraniques et les hadiths du Prophète (que la Paix et la Bénédictions d’Allah soient sur lui) ont démontré qu’elles défendaient âprement les droits des femmes.
En Espagne, sous l’ère al-andalous, la femme bénéficiait du respect de tous et de la liberté. Elle participait pleinement aux affaires de la cité tant culturelles que sociales. Les poètes andalous musulmans ont enseigné le respect de la femme à travers leurs poèmes et les poètes chrétiens de l’époque en ont pris exemple et enseignement.
Dans son livre, le Cte H. de Castries (1927-1850) a dit : « Si on revenait à l’époque du Prophète, on ne trouvera guère action en faveur de la femme plus que celle apportée par lui, elles doivent beaucoup à leur Prophète, de même, le Coran comprend des versets suprêmes au sujet de leur droit à l’égard des hommes. » La bonne lecture de ces propos permet de constater à travers l’ensemble de ces versets à quel point l’Islam a lutté contre la débauche, la tricherie, la tromperie et l’exploitation afin de rétablir la paix et le bonheur dans les familles. De ce fait, les musulmans ont acquis une moralité exceptionnelle en appliquant le Coran et la Sunna. La pudeur et le respect sont le corollaire de cette morale exceptionnelle, contrairement aux mœurs dissolus des autres nations dites civilisées.
- Durant, quant à lui, dit dans son livre « L’histoire de la civilisation » que l’Islam a mis fin à la tradition de l’enterrement des filles vivantes, et a instauré l’égalité entre les femmes et les hommes dans les procédures judiciaires et dans l’indépendance économique. L’Islam a également accordé à la femme le droit de travailler dans tout domaine licite, ainsi que le droit de faire fructifier son capital, d’hériter et de gérer sa fortune à son aise. Il a mis fin au transfert des femmes parmi les biens hérités, interdit le mariage forcé et accordé à la femme la moitié de la part de l’homme.
Marcel André BOISARD dit juste lorsqu’il déclare que les dispositions Coraniques ne comportent aucun point qui justifie la position de la femme dans le monde musulman actuel. A son sens, le seul justificatif avancé est l’ignorance de la femme musulmane quant à ses droits.
Que la Paix et les Bénédictions d’Allah soient sur le plus noble des Prophètes et Messagers, Muhammad, la Miséricorde envoyée à l’humanité, sur sa famille et l’ensemble de ses Compagnons.