Discours du vendredi 04.10.2019 : « Parmi les bases de la famille croyante : la vie commune avec Al Maarouf
Parmi les bases de la famille croyante : la vie commune avec Al Maarouf
« Le vivre ensemble » et « la vie commune« , signifie l’accompagnement et l’intégration. La réalité du « vivre ensemble » porte sur la perfection et la globalité, c’est pourquoi, Allah, L’Exalté a recommandé à ceux qui établissent le pacte du mariage qu’ils veillent au bon vivre ensemble en permanence dans la totale perfection, car, ceci est plus apaisant pour l’âme, plus satisfaisant pour l’œil, et plus serein pour la vie. Le Véridique, Le Très haut, dit : « Alors, c’est soit la reprise conformément avec Maarouf, ou la libération avec bienséance » (Al-Baqara 229) « alors, reprenez-les conformément au Maarouf ou libérez-les conformément au Maarouf. Mais ne les retenez pas pour leur faire du tort, vous transgresseriez alors et quiconque agit ainsi se fait du tort à lui-même » (Al-Baqara 231)
Le Saint Coran a fréquemment orienté l’homme vers Al Maarouf, il lui a recommandé d’être ainsi dans son orientation pour le bien et dans la protection de la société contre le mal : « Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et repousse le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront » (Al-Imran 104) « Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, repoussent le blâmable accomplissent la prière, acquittent la Zakât et obéissent à Allah et à Son messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est Puissant et Sage » (At-Tawba 71) et dans la gestion des conflits et la résolution des problèmes « Mais celui à qui son frère aura pardonné en quelque façon doit faire face à une requête convenable et doit payer des dommages de bonne grâce » (Al-Baqara 178) et dans l’accompagnement des parents lorsque ces derniers t’incitent à associer à Allah « mais reste avec eux ici-bas de façon convenable » (Loqman 15) et lors de la répartition de l’héritage « de faire un testament en règle en faveur de ses père et mère et de ses plus proches. C’est un devoir pour les pieux » (Al-Baqara 180) « Et lorsque les proches parents, les orphelins, les nécessiteux assistent au partage, offrez-leur quelque chose de l’héritage, et parlez-leur convenablement » (An-Nissa 8) et dans la relation avec les enfants et leur prise en charge « Au père de l’enfant de les nourrir et vêtir de manière convenable » (Al-Baqara 233) « Et si vous voulez mettre vos enfants en nourrice, nul grief à vous faire non plus, à condition que vous acquittiez la rétribution convenue, conformément à l’usage. Et craignez Allah, et sachez qu’Allah observe ce que vous faites » (Al-Baqara 233) et dans la gestion financière au sein de la famille ou autre « Et ne confiez pas aux irresponsables vos biens dont Allah a fait votre subsistance. Mais prélevez-en, pour eux, nourriture et vêtement ; et parlez-leur convenablement » (An-Nissa 5) et dans la gestion des biens de l’orphelin et des Deniers Publics pour la personne qui détient le pouvoir et la tutelle « Et éprouvez la capacité des orphelins jusqu’à ce qu’ils atteignent l’aptitude au mariage ; et si vous ressentez en eux une bonne conduite, remettez-leur leurs biens. Ne les utilisez pas dans votre intérêt avec gaspillage et dissipation, avant qu’ils ne grandissent. Quiconque est aisé, qu’il s’abstienne d’en prendre lui-même. S’il est pauvre, alors qu’il en utilise raisonnablement : et lorsque vous leur remettez leurs biens, prenez des témoins à leur encontre. Mais Allah suffit pour observer et compter » (An-Nissa 6) « Une parole convenable et un pardon valent mieux qu’une aumône suivie d’un tort. Allah n’a besoin de rien, et Il est Indulgent » (Al-Baqara 263) et dans le traitement de la discorde et la résiliation de la relation conjugale « Passé ce délai, on ne vous reprochera pas la façon dont elles disposeront d’elles-mêmes d’une manière raisonable. Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites » (Al-Baqara 234) « Donnez-leur toutefois – l’homme aisé selon sa capacité, l’indigent selon sa capacité – quelque bien adéquat dont elles puissent jouir. C’est un devoir pour les bienfaisants » (Al-Baqara 236) « Les divorcées ont droit à la jouissance d’une allocation convenable, constituant un devoir pour les pieux » (Al-Baqara 241) « alors ne les empêchez pas de renouer avec leurs époux, s’ils s’agréent l’un l’autre, et conformément à ce qui est raisonable » (Al-Baqara 232) et au moment de la première rencontre avec manifestation de l’envie de se marier « Et on ne vous reprochera pas de faire, aux femmes, allusion à une proposition de mariage, ou d’en garder secrète l’intention. Allah sait que vous allez songer à ces femmes. Mais ne leur promettez rien secrètement sauf à leur dire des paroles justes » (Al-Baqara 235) et dans la procédure règlementaire et administrative du mariage « Et épousez-les avec l’autorisation de leurs familles et donnez-leur une dot adéquate » (An-Nissa 25) et lors de la vie conjugale « Quant à elles, elles ont des droits équivalents à leurs obligations, conformément à l’équité» (Al-Baqara 228) « Et comportez-vous convenablement envers elles. Si vous avez de l’aversion envers elles durant la vie commune, il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose où Allah a déposé un grand bien » (An-Nissa 19) « alors, reprenez-les conformément au Maarouf ou libérez-les conformément au Maarouf » (Al-Baqara 231).
Qu’est-ce que « Al Maarouf » ? Comment le pratiquer ? Quelle est la différence entre Al-Maarouf et l’affection ?
(Al Maarouf) C’est le bon choix, les gens le comprennent et le ressentent de manière innée et que Le Législateur et la règlementation confirment. C’est l’inverse du blâmable qui est reconnue comme quelque chose d’incorrect et scandaleux, et que les âmes éprouvent du rejet en sa présence. Al Maarouf et le Mounkar représentent les limites des échanges entre les gens. C’est pourquoi, Allah, l’Exalté a recommandé aux gens de s’inciter mutuellement pour le bien et de repousser entre eux les actions blâmables, et ce, pour qu’ils mènent une vie sereine, car, lorsqu’une personne commet un acte blâmable, cela sera préjudiciable pour toi. Il est donc de ton droit de réprouver et de repousser les transgressions, de demander l’intervention du pouvoir si ton initiative reste sans effet. En suivant les situations où le Saint Coran a cité le terme « Al Maarouf » comme : les transaction quotidienne entre les citoyens, la gestion de Biens Publics, des fonctions et des postes, la vie familiale, telles que la relation entre les enfants et les parents, les relations humaines comme la présence à l’héritage des proches parents, orphelins et les nécessiteux, et comme les dépenses destinées pour le bien qu’il soit particulier ou public, les comportements maritaux entre l’homme et la femme. Nous constatons que « Al Maarouf » est une référence qui change en fonction des changements des sociétés humaines, ainsi que l’environnement qui l’entoure…. et qui se développe. D’où la grandiose du Saint Coran dans la liaison faite entre Al Maarouf et le devoir de chaque croyant à le recommander, la liaison entre le concept du blâmable et le devoir de chaque croyant de le repousser dans la limite de ses capacités et de sa position sociale. Le Prophète (BPSL) a dit : « celui d’entre vous qui voit un acte blâmable, qu’il le change avec ses mains, s’il ne peut pas, qu’il le fasse avec sa langue (la parole), s’il ne peut pas, qu’il le fasse avec son cœur, ceci est le minimum de la foi » (Muslim)
Al Maarouf traduit le bien, le bon choix, la justice, et la garantie des droits fondamentaux, car, chaque Homme est créé pour vivre en paix, en sécurité et en sérénité, il n’a pas été créé pour être tué, exterminé ou opprimé à cause de la haine ressentie à son égard ou à cause de son appartenance. Al Maarouf se fait avec ceux que tu aime et avec ceux que tu déteste, avec ceux qui sont en accord avec toi et ceux qui sont en désaccord, avec ceux envers lesquels tu ressens de la sérénité et ceux avec qui tu ne le ressens pas. La position du Saint Coran est claire sur ce point : « O les croyants, Observez strictement la justice et soyez des témoins véridiques comme Allah l’ordonne, fût-ce contre vous-mêmes, contre vos père et mère ou proches parents. Qu’il s’agisse d’un riche ou d’un besogneux, Allah a priorité sur eux deux (et Il est plus connaisseur de leur intérêt que vous). Ne suivez donc pas les passions, afin de ne pas dévier de la justice. Si vous portez un faux témoignage ou si vous le refusez, sachez qu’Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites » (An-Nissa 135) « O les croyants, Observez strictement la justice envers Allah et soyez des témoins équitables. Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injustes. Pratiquez l’équité, cela est plus proche de la piété. Et craignez Allah. Car Allah est certes Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites » (Al-Maïda 8) « Et ne laissez pas la haine pour un peuple qui vous a obstrué la route vers la Mosquée sacrée vous inciter à transgresser. Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allah, car Allah est, certes, dur en punition » (Al-Maïda 2).
Le terme « Al Maarouf » est plus vaste que « l’affection », car, l’affection signifie que tu sois accueillant avec ceux qui le sont avec toi et ton âme se sent en sérénité face à cette tendresse, tu éprouves une joie pour sa personne et pour sa présence, tandis que « Al Maarouf » tu peux l’éprouver même pour ceux que tu n’aime pas, le Saint Coran dit : « Tu n’en trouveras pas, parmi les gens qui croient en Allah et au Jour dernier, qui prennent pour amis ceux qui s’opposent à Allah et à Son Messager, fussent-ils leurs pères, leurs fils, leurs frères ou les gens de leur tribu. Il a prescrit la foi dans leurs cœurs et Il les a aidés de Son secours. Il les fera entrer dans des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux, où ils demeureront éternellement. Allah les agrée et ils L’agréent » (Al-Moujadala 22). Tandis qu’il est demandé de toi de bien l’accompagner et de le traiter avec Maarouf « Et si tous deux te forcent à M’associer ce dont tu n’as aucune connaissance, alors ne leur obéis pas ; mais reste avec eux ici-bas avec Al Maarouf. Et suis le sentier de celui qui se tourne vers Moi. Vers Moi, ensuite, est votre retour, et alors Je vous informerai de ce que vous faisiez » (Loqman 15). De ce fait, l’affection est une chose et Al Maarouf en est une autre. L’affection se fait par amour, alors que Al Maarouf n’exige pas l’amour, il porte sur la sauvegarde des droits fondamentaux pour la vie. L’affection est une action accomplit pour la satisfaction du soi, tandis que Al Maarouf est une action avec tous ceux qui ont le droit de vivre, même si je me trouve en désaccord avec lui, si je ne l’aime pas ou j’éprouve une animosité envers lui.
Allah, Le Très Haut, nous incite à être attentif à ces sujets lors d’une vie conjugale, c’est une affaire que tous les croyants doivent en faire attention afin de préserver leur foyer, ils veulent bâtir des foyers sur la base de l’affection et l’amour, si ces derniers font défaut, le foyer sera dévasté. On peut leur dire : non, plutôt « comportez-vous convenablement envers elles » même si vous ne les aimez pas. Omar Ibn Al-Khattab – qu’Allah l’agréé – a dit à un homme qui s’apprêtait à divorcer de sa femme : pourquoi divorces-tu d’elle ? il a répondu : je ne l’aime pas ! il a répliqué : tous les foyers sont-ils fondés sur l’amour ? où est donc ta responsabilité et ton image ? (Ouyoun Al-Akhbar) c’est pourquoi, Le Véridique dit : « Et comportez-vous convenablement envers elles. Si vous avez de l’aversion envers elles durant la vie commune, il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose où Allah a déposé un grand bien » tu éprouves de l’aversion pour un côté, ce côté même qui pourra renfermer beaucoup de bien pour d’autres côtés. L’Exalté, Le Très Haut, dit : « Il se peut qu’Allah établisse de l’amitié entre vous et ceux d’entre eux dont vous avez été les ennemis. Et Allah est Omnipotent et Allah est Pardonneur et Très Miséricordieux » (Al-Moumtahana 7) « Or, il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose alors qu’elle vous est un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu’elle vous est mauvaise. C’est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas » (Al-Baqara 216).
Que la prière et la paix d’Allah soient sur le Prophète Bien-aimé et sur son foyer