Discours du vendredi 06.03.2020 : » Je suis de la génération égalité «
Je suis de la génération égalité
Le slogan de la journée mondiale de la femme pour l’année 2020 est « Je suis de la génération égalité », cette égalité n’est pas seulement un droit essentiel parmi les droits de l’homme, mais un élément principal pour faire régner la paix, la prospérité et le développement durable dans le monde. Cette égalité est le résultat défini par la création et la révélation à travers le coran, l’égalité ne peut être bouleversée par un élément quelconque, de puissance ou de faiblesse, de ce fait, la puissance d’une personne forte et sa prestance ne peuvent amplifier chez lui cette égalité, ni même la faiblesse d’une personne.
L’Islam est une religion basée sur la nature innée, si cette nature exige l’égalité entre les gens sur des points précis, cette égalité est donc établie, de même, si la nature innée accorde proportionnellement des avantages aux humais plus cas d’autres., l’Islam accorde donc le droit à cette différence de façon proportionnelle. De ce fait, toute législation appelant à une égalité absolue où seront anéantis et négligés les différences, les caractéristiques et la nature innée des humains ont un effet considérable dans la bonne construction de ce monde et duquel découle une loi équitable. En d’autres termes, si ces lois imposent à l’homme une charge supérieure à ses capacités, toute la communauté se trouvera dans la gêne, les gens seront contraints à délaisser leurs capacités suprêmes, ce qui causera une large dégradation entrainant un déséquilibre du système mondial dû à la suppression des caractéristiques et des droits utiles et bénéfiques pour la société. Il est cité dans le Saint Coran : « Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. Elle sera récompensée du bien qu’elle aura fait, réprimé du mal qu’elle aura fait » (Al-Baqara 286) « Allah n’impose à personne que selon ce qu’Il lui a donné, et Allah fera succéder l’aisance à la gêne. » (At-Talaq 7) « Allah ne veut pas vous imposer quelque gêne, mais Il veut vous purifier et parfaire sur vous Son bienfait. Peut-être serez-vous reconnaissants. » (Al-Ma’ida 6)
La création de l’Homme comporte un écart et une différence dans ses capacités et sa moralité, cette différence engendre une distinction entre les gens en ce qui porte sur les effets de ces qualités, qui leur attirent bénéfices ou préjudices. Ce qui pousse à adopter un traitement différent entre les gens. Dans ce contexte, Le Très Haut dit : « Celui qui est croyant est-il comparable au pervers, ils ne sont point égaux. » (As-Sajda 18) Il dit aussi « On ne peut comparer cependant celui d’entre vous qui a donné ses biens et combattu avant la conquête… ces derniers sont plus hauts en hiérarchie que ceux qui ont dépensé et ont combattu après. Or, à chacun, Allah a promis la plus belle récompense, et Allah est Grand Connaisseur de ce que vous faites. » (Al-Hadid 10) « Ne sont pas égaux ceux des croyants qui restent chez eux – sauf ceux qui ont quelque infirmité – et ceux qui luttent corps et biens dans le sentier d’Allah. Allah donne à ceux qui luttent corps et biens un grade d’excellence sur ceux qui restent chez eux. Et à chacun Allah a promis la meilleure récompense ; et Allah a mis les combattants au-dessus des non combattants en leur accordant une rétribution immense ; des grades de supériorité de Sa part ainsi qu’un pardon et une miséricorde. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » (An-Nissa 95-96) Il dit aussi : « Dis : Sont-ils égaux, ceux qui savent et ceux qui ne savent pas » Seuls les doués d’intelligence se rappellent. » (Az-Zoumar 9). C’est là la substance même de la justice recommandée par Allah et par Son Messager « Certes, Allah commande l’équité, la bienfaisance et l’assistance aux proches. Et Il interdit la turpitude, l’acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez » (An-Nahl 90). Les exégèses ont interprété « la justice et la bienfaisance » dans ce verset de la façon suivante : la justice représente l’égalité entre l’action entreprise et la récompense ou la sanction en fonction de l’acte. Par contre, l’Ihsan représente le fait de récompenser la bonne action par ce qui est encore meilleur et de répondre à la mauvaise action par ce qui est moindre.
L’égalité est la base de toutes choses et de tout le monde, mais cette égalité exige de ne pas l’impliquer dans les situations qui ne le permettent pas. Les éléments aillant un incident sur cette égalité sont au nombre de quatre : légaux, sociaux, politiques et innés, ces éléments peuvent être permanents ou temporaires, prolongés ou courts . Seul le législateur détermine ces entraves et ses causes ainsi que leurs durées. Les éléments innés, légaux et sociaux portent sur la moralité, le respect des droits d’autrui et l’organisation de la société. L’élément politique porte seulement sur la sauvegarde de la nation contre toute atteinte.
1- les empêchements légaux : sont déterminés par la vraie législation qui se base sur la sagesse et une causalité raisonnable, cette sagesse peut être coutumière ou ignorée. Le Législateur est le Seul habilité pour déterminer ces empêchements et de l’équiter qui peut résulter de son application. Ces fondements sont connus soit comme des règles légales comme la règle « d’ôter le mal » et la règle « de simplification dans les lois ». où l’égalité a été repoussée dans plusieurs cas. Soit, ils peuvent être connu par le fait d’observer les détails comportés dans la loi, comme le fait de considérer la dégradation comme étant une raison permettant de qualifier le libertin d’inapte par rapport à celui qui est connu par sa droiture afin d’occuper le poste de gouvernance ou certaines fonctions sensibles. Le rejet de l’égalité sur le plan légal peut être fondé sur le fait de considérer des droits comme fondements de la civilisation humaine, son empiètement causera alors un déséquilibre et un désordre, c’est pourquoi, le législateur interdit l’égalité pour celui qui ne possède pas le titre de propriétaire d’un foncier par rapport à celui qui en possède afin de l’exploiter même s’il s’agit d’un bénéfice du propriétaire du foncier en sauvegardant le droit de propriété prévu dans la ville.
2- Les empêchements sociaux : sont en bonne partie fondés sur les bienfaits apportés à la société émanant des notions raisonnables, comme le fait d’interdire l’égalité avec l’ignorant savant pour trancher sur les sujets ayant un impact sur l’intérêt et les droits de la communauté, tandis que certains sont liés aux coutumes connus entre les gens, des traditions ancrées et adoptées. La majorité des empêchements sociaux sont issus de la jurisprudence, on trouve très rarement des législations qui les traitent.
3- les empêchement politiques : sont les dispositions qui décrètent l’annulation de la disposition de l’égalité entre certaines catégories et personnes, ou dans des circonstances portant sur l’un des intérêts du gouvernement. Ces empêchements politiques sont caractérisés par l’élément temporaire et l’invitation à la moralité pour servir la finalité de la nation en accentuant une chose ou en la minimisant.
4 – les empêchements coutumiers : comme l’interdiction de l’égalité face à un individu suite à une nécessité comprise dans sa création, comme la tutelle des grands sur les petits, la prise en charge de la personne atteinte par une autre personne en bonne santé, la prise en charge du riche envers le nécessiteux ou la personne privée, ainsi que la prise en charge de la personne qui se voue pour l’intérêt commun . Sont inclues également dans cette colonne coutumière, les qualités acquises résultant de l’aptitude et qui laissent des effets sur la personne, et que nul ne peut atteindre le même degré que celui qui acquiert ces même raisons et complète ainsi ses sentiments et sa réflexion, on peut citer dans ce contexte la différence entre les gens en matière de compétence due à la différence de raisonnement et de qualité.
La différence entre les hommes et les femmes trouve sa raison dans la nature innée, cet instinct qui représente l’état dans lequel Allah, Le Très Haut, a créé le genre humain indemne de toute confusion issue des coutumes malsaines, cette nature innée citée dans Sa Parole : « telle est la nature qu’Allah a originellement donnée aux hommes – pas de changement à la création d’Allah… » (Ar-Roum 30).
Au regard du Saint Coran, la femme a été créée de la même substance que celle de l’homme, elle est sa sœur germaines , comme cité dans le Hadith : « les femmes sont les sœurs germaines des hommes » (Abou Daoud), ce qu’est absolument conforme aux dispositions coraniques qui prévoient qu’Allah a créé de toute chose son couple, de même, le Saint Coran ne fait pas référence en ce que c’est la femme qui a incité l’homme à commettre le pêché initial, c’est pourquoi, le dogme islamique n’a guère utilisé des expressions pour diminuer son respect, comme ont fait les pères des églises qui ont toujours considéré la femme comme étant l’alliée du Diable. Au contraire, le Coran attribue des versets de perfection à deux femmes : la femme de Pharaon et Mariam, fille d’Imran (mère d’Issa – que la paix soit sur lui). Les recommandations coraniques et les instructions du Prophète Mohamed (BPSL) ont prouvé leur statut de protectrices féroces des droits de la femme. Marcel POIZER a bien dit lorsqu’il a conclu qu’il n’y a pas dans les instructions coraniques ce qui justifie la situation actuelle de la femme, seule l’ignorance, notamment l’ignorance de la femme quant à ses droits, est la seule qui le justifie… il est donc important d’adopter l’égalité objective et transformatrice qui vise à instaurer une transformation à long terme, ceci peut garantir à chacun des époux d’être associé à part entière au sein de la famille, de la société et de la nation, afin que tout le monde puisse jouir pleinement de la dignité, de la sécurité et du respect, et que chacun de l’homme et de la femme accomplissent leur rôle dans la société.
Que la prière et la paix d’Allah soient sur le Prophète Bien-aimé et sur son foyer