Discours du vendredi 23.09.2022 « Et Nous avons enjoint à l’Homme de la bonté vers ses père et mère »
Allah, Le Créateur, Celui qui donne un commencement à toute chose, le Formateur, dit : « Et Nous avons enjoint à l’Homme de la bonté envers ses père et mère : sa mère l’a péniblement porté et en a péniblement accouché ; et sa gestation et sevrage durent trente mois ; puis quand il atteint ses pleines forces et atteint quarante ans, il dit : Ô Seigneur ! Inspire-moi pour que je rende grâce au bienfait dont Tu m’as comblé ainsi qu’à mes père et mère, et pour que je fasse une bonne œuvre que Tu agrées. Et fais que ma postérité soit de moralité saine. Je me repens à Toi et je suis du nombre des Soumis » (Al-Ahqaf 15)
Dans Sa parole, L’Exalté dit : « Et Nous avons enjoint à l’Homme de la bonté envers ses père et mère » est une recommandation pour toute l’espèce humaine, basée sur son humanisme, c’est une recommandation pour le Ihsan, dépourvue de toute condition ou restriction. La qualité de paternité en soi impose ce Ihsan, sans avoir besoin d’aucune autre qualité. C’est une recommandation émanant du Créateur de l’Homme, répété dans le Saint Coran et dans le Hadith du Messager d’Allah (BPSL) sous diverses formules selon les situations, soulignant que la recommandation faite aux enfants quant à leurs parents n’est citée que rarement et dans des cas précis.
C’est parce qu’Allah, Le Très Haut, pour une sagesse qu’Il possède, a instauré dans les cœurs des parents l’amour des enfants, et avec cet amour, la prise en charge, et avec cette prise en charge l’ensemble des services, avec un sacrifice noble et incroyable, qui peut aller jusqu’au don de sa propre vie dans certains cas – en passant par la douleur – sans aucune hésitation, sans attendre une contrepartie, sans rappel, ni même l’attente d’un remerciement ! c’est pourquoi, l’amour de tes parents pour toi représente l’amour d’Allah pour toi. Et c’est parce qu’Allah t’aime qu’Il a instauré ton amour dans les cœurs de tes parents. Lorsque tu grandis et que tu atteins la majorité, Allah t’as chargé d’être bienséant envers tes parents, ce Ihsan envers les parents est une injonction de la part du Créateur Le Très Haut, tandis que la prise en charge des enfants est quelque chose d’inné, qui garantit la prise en charge des enfants par les parents pour une sagesse divine. De ce fait, l’enfant privé de l’amour des parents ne connaitra pas une croissance normale dans plusieurs domaines de sa vie – et ce quel que soit les moyens de substitution. En effet, un enfant qui est élevé par une famille d’accueil ne pourra recevoir l’amour nécessaire à sa croissance et cela quel que soit l’effort engagé. Car, il a été prouvé que l’enfant, de par sa nature innée, éprouve le besoin d’avoir le monopole d’affection et d’amour de sa mère pour lui tout seul, et ce, durant les deux premières années de sa vie, l’enfant ne peut accepter de partager l’amour de sa mère avec personne et cela même avec son père.
Dans Sa parole, L’Exalté dit : « sa mère l’a péniblement porté et en a péniblement accouché » La grossesse est un état pénible, proche de l’état maladive qui peut atteindre l’Homme, l’accouchement comporte également une très grande pénibilité qui ne peut être évaluée que par celle qui l’a connu. De même, l’allaitement et la prise en charge sont pénibles également, car la mère puise de sa chaire et de ses os pour donner son lait maternel, elle puise également de son cœur et ses nerfs. Malgré cela, elle accomplit ces tâches avec joie, bonheur, avec clémence et affection, elle ne s’en lasse pas et ne déteste jamais assumer la fatigue de cet enfant, sa plus grande récompense est de le voir grandir en bonne santé, tel est son seul et unique souhait et récompense ! Le Saint Coran précise davantage la pénibilité de la grossesse et dit : « sa mère l’a porté subissant pour lui peine sur peine » la peine c’est la faiblesse, ce qui signifie que : la faiblesse s’accroit en fonction du développement du fœtus qui fait augmenter ses besoins en nourriture, ce fœtus soit il reçoit la nourriture, soit il la prend de sa mère, de ses os et de ses dents s’il ne trouve pas ce dont il a besoin dans la nourriture.
Certes, la valeur des parents n’est reconnue que par celui qui devient père ou mère, car l’enfant accapare tant d’intérêt de la part des parents, de leurs temps, de leur prise en charge, du coût financier, du soin et du traitement… l’enfant est le centre d’intérêt de toute la famille, il puise l’énergie de toute la famille afin qu’il connaisse un développement normal. L’Homme ne pourra jamais rendre l’équivalent de ce sacrifice quoi qu’il fasse, et il ne fait que peu. Il est cité dans El Adab El Moufrad d’El-Boukhari : qu’Ibn Omar – qu’Allah les agrées – a vu un homme Yéménite qui faisait le Tawaf en portant sa mère sur son dos, puis il a dit : Ô Ibn Omar, ai-je bien rendu son bienfait ? il a répondu : non, ni même en équivalent d’un soupire de sa part. le soupire signifie : expirer l’air accompagné de douleurs et de fièvre, lors de la grossesse, de l’accouchement, de l’allaitement et de la prise en charge.
Dans Sa parole L’Exalté : « ; et sa gestation et sevrage durent trente mois » et dans un autre verset : « son sevrage a lieu à deux ans » et dans un autre « Et les mères, qui veulent donner un allaitement complet, allaiteront leurs bébés deux ans complets. » il est cité dans Sounan Al-Bayhaqi et Mounsif Abderrazak et autres qu’on s’est présenté devant Omar en compagnie d’une femme qui a accouché à son 6ème mois de grossesse après son mariage. L’époux de celle-ci est venu le rapporté à Omar, car pour lui cette enfant ne pouvait pas être légitime au vu de la durée de gestation. Omar a voulu la punir, alors, il a consulté Ali – qu’Allah l’agrée qui s’est interposé en disant : Allah, L’Exalté dit : « Et les mères, qui veulent donner un allaitement complet, allaiteront leurs bébés deux ans complets » Il dit aussi : « et sa gestation et sevrage durent trente mois » de ce fait, la grossesse est de six mois, le sevrage et de vingt-quatre mois, il a dit alors : De ce fait, Omar l’a laissé partir, puis il a dit : « ensuite, elle a accouché au bout de six mois »
La grossesse est un état pénible, sa durée la plus courte est de six mois, tandis que la durée la plus courte pour l’allaitement est de deux ans. En revanche, la prise en charge complète signifie : prendre soin de l’enfant dans tous les domaines, en subvenant à ses besoins biologiques, psychologiques, sociaux, sécuritaires, en nourriture, en boisson, en hygiène, en habit, en prenant son enfant dans les bras et en soin… tout ceci reste continuel jusqu’à l’âge de la majorité et peut dépasser dans certains cas… les parents veillent également sur les affaires des enfants et les parents continuent d’assumer leur responsabilité dans la société… leur présence dans la vie de l’enfant est un bienfait, tandis que la vie sans eux est un état d’orphelinat, leur perte est une coup terriblement dur.
C’est pourquoi, il est de droit d’incomber aux petits « les enfants » d’être bienséants envers les grands « les parents » à titre d’obéissance pour Allah, et en reconnaissance de leurs bienfaits, et ce, en agissant envers eux avec bienséance, les servir et faire des invocations pour eux en leur vivant et après leur décès, ainsi, l’enfant doit répéter constamment. « Ô Seigneur ! Inspire-moi pour que je rende grâce au bienfait dont Tu m’as comblé ainsi qu’à mes père et mère, et pour que je fasse une bonne œuvre que Tu agrées. Et fais que ma postérité soit de moralité saine. Je me repens à Toi et je suis du nombre des Soumis » « Ô mon Seigneur, fais-leur, à tous deux, miséricorde comme ils m’ont élevé tout petit » (Al-Isra 24) « O notre seigneur pardonne-moi, ainsi qu’à mes père et mère et aux croyants, le jour de la reddition des comptes »
Que la prière et la bénédiction d’Allah soient sur notre Bien-aimé Mohamed et sur son foyer