Discours du vendredi 5février 2021 : » Quelle attitude pour se prémunir des actes douteux ? «
Quelle attitude pour se prémunir des actes douteux
Le compagnon An-Nu’mane Ibn Bachir – qu’Allah l’agrée – a dit : j’ai entendu le Messager d’Allah (BPSL) dire : « le licite est clair et l’illicite est clair, et, entre les deux se trouvent des actes douteux. A propos de ces derniers actes, beaucoup de personnes ne distinguent pas s’ils sont licites ou illicites. Ainsi, celui donc qui les délaisse se voit épargné et protégé quant à sa religion et son intégrité, tandis que celui qui commet ces actes douteux, il frôle l’illicite. Certes, les croyants s’arrêtent sagement devant ces actes douteux » (Ahmed, Al-Boukhari et Muslim)
Le licite et l’illicite sont des choses claires pour le croyant. Autrement dit, elle est connue auprès de tous ceux qui ont appris et qui veillent à l’apprentissage et au savoir. Le Véridique, Le Très Haut dit : « Ils t’interrogent sur ce qui leur est permis. Dis : Vous sont permises les bonnes choses » (Al-Ma’ida 4). La bonne chose signifie ce que l’âme désire et veut, cependant cela dans un cadre bénéfique pour l’Homme : « leur rend licites les bonnes choses, leur interdit les mauvaises » (Al-Araf 157). La mauvaise chose, quant à elle, c’est tout ce qui porte préjudice ou qui mène à une issue préjudiciable, tout ce qui peut être répugnant et inadmissible par les personnes raisonnables et sages…
Les actes douteux sont un problème pour le croyant et la solution à ce problème consiste à éviter ces actes douteux qui mènent à l’illicite.
L’acte douteux ressemble à la fois à l’acte illicite dans un aspect et à l’acte licite dans un autre aspect. Si l’Homme n’a pas suffisamment de connaissance ni d’expérience sur le plan religieux, il commettra ces actes douteux, tandis que celui qui est vigilant, ayant une vision critique, il délaissera tout ce qui peut être douteux, jusqu’à ce qu’il sache s’il est plus proche du licite ou de l’illicite. Cette situation illustre la parole du Messager d’Allah (BPSL) lorsqu’Il dit : « entre les actes licites et illicites se trouvent des actes douteux, beaucoup de personnes ne distinguent pas s’ils sont licites ou illicites, celui donc qui les délaisse se voit épargné et protégé quant à sa religion et son intégrité, tandis que celui qui commet ces actes douteux, il frôle l’illicite ».
Les personnes n’ayant, donc, pas de connaissance ni d’expérience quant aux actes douteux doivent alors s’abstenir d’accomplir ces actes ou les délaisser jusqu’à ce qu’elles demandent à ceux qui connaissent. Le Très Haut, L’Expert leur dit : « Et vous ne possédez que peu de connaissance. » (Al-Isra 85) « Et ne poursuis pas ce dont tu n’as aucune connaissance. L’ouïe, la vue et le cœur : sur tout cela, en vérité, on sera interrogé. » (Al-Isra 36) « Nous élevons en rang qui Nous voulons. Et au-dessus de tout homme détenant la science il y a un savant plus docte que lui » (Youssouf 76).
A signaler qu’il y a des milliers de domaines qui comportent des actes douteux. Citons, à titre d’exemple : la vente et l’achat, le mariage, le divorce et la prise en charge financière des membres de la famille, les professions et les actes artisanaux, l’embauche et les services, le voisinage et les relations sociales, le respect de la loi et des engagements ou encore dans les domaines de la adoration, du comportement et des transactions… Dans chaque domaine, la question doit être posée clairement : est licite ou illicite, est-ce un acte valable ou non ? Ces actes douteux sont ignorés par de nombreux gens qui ne connaissent pas leur statut ni comment agir face à une telle situation. Le croyant sincère doit chercher le bon jugement pour toute chose, même dans les détails de sa vie privée, dans sa relation avec lui-même, avec sa famille, avec son corps et dans sa relation avec son Seigneur… Chacun de nos gestes et mouvements comportent des raisons et des causes liées les uns aux autres, le sourire et la grimace, la joie et la tristesse, le don et les mauvaises idées, la colère et la satisfaction, le lien et l’éloignement, le mensonge et la sincérité… l’Homme sincère dans tous ses mouvements et ses abstentions observe toujours la recommandation d’Allah, L’Exalté et applique les règles claires, car tout acte douteux connait une règle de principe claire, et concernant les actes douteux il doit agir selon les étapes suivantes :
Première étape : apprendre la règle claire qui ne comporte aucune équivoque dans chaque situation vécue ou confrontée « C’est Lui qui a fait descendre sur toi le Livre : il s’y trouve des versets sans équivoque, qui sont la base du Livre » (Al-Imran 7) (le licite est clair et l’illicite est clair) ce sont les fondements connus et indispensables de la religion.
Deuxième étape : s’arrêter lorsque l’acte douteux se présente et se contenter d’appliquer la règle sûre pour s’y protéger jusqu’à ce que la situation douteuse se dissipe, dans ce contexte, le Saint Coran dit : « Pourquoi, lorsque vous l’avez entendue cette calomnie, les croyants et les croyantes n’ont-ils pas, en eux-mêmes, conjecturé favorablement, et n’ont-ils pas dit : C’est une calomnie évidente » (An-Nour 12), qui signifie, mets-toi à la place de l’inculpé et demande la preuve du demandeur, refuse de plonger dans ses dires jusqu’à ce que la vérité éclate et la situation douteuse se dissipe « Et pourquoi, lorsque vous l’entendiez, ne disiez-vous pas : Nous ne devons pas en parler. Gloire à Toi, Ô Allah, C’est une énorme calomnie » (An-Nour 16). Le compagnon Obada Ibn Assamit – qu’Allah l’agrée – dit : Le Messager d’Allah (BPSL) nous a parlé du Messih le dadjel ( Le faux Messie) et a dit : « … C’est un homme petit de taille, qui a un œil effacé, si vous avez des doutes, sachez que votre Seigneur n’est pas ainsi » (Abou Daoud). Lorsqu’il a dit : « si vous avez des doutes », signifie si vous avez des doutes quant au statut du Dajal pour la divinité dont il se proclame suite aux évènements extraordinaires qu’il accomplit « sachez donc que votre Seigneur n’est pas ainsi » qui veut dire : que le minimum de ce que vous devez savoir pour connaitre les qualités divines c’est d’écarter les vices et les défauts, et c’est bien cela le statut clair qui doit être mis en application et maintenu et auquel il faut se référer lors de l’apparition des situations douteuses…
L’inspiration, les pensées, les visions, les rêves et les miracles ne sont pas considérés comme des preuves et des arguments dans la législation islamique, elles ne peuvent être considérées qu’à condition de ne pas s’opposer aux dispositions de la religion et de ses textes.
Troisième étape : Demander aux gens des sciences et d’expérience. Le savoir est un acte pieux, prenez-le de ceux qui ont suivi le droit chemin et ne vous fiez pas à ceux qui ont dévié. Le Véridique, L’Exalté dit : « Demandez donc aux savants, si vous ne savez pas. » (Al-Anbia 7) « Interroge donc qui est bien informé de Lui. » (Al-Fourqan 59) la question est le remède pour toute situation.
Que la prière et la bénédiction d’Allah soient sur notre Bien-aimé Mohamed et sur son foyer