Discours du vendreei 11.12.2020 : « La valeur du savoir et de la foi »
La valeur du savoir et de la foi
La valeur est une notion positive quand elle se manifeste à travers un comportement. Elle nécessite pour cela, du temps, de l’effort et de l’argent. Nous allons aborder ici deux valeurs essentielles à l’Homme, à savoir : la valeur du savoir (de la science) et celle de la foi.
La première valeur : la valeur du savoir.
Allah soubhanah dit par ce qu’on pourrait traduire par « Au nom d’Allah, le Bienfaiteur miséricordieux Lis au nom de ton Seigneur qui a tout créé, qui a créé l’homme d’une adhérence ! Lis, car la bonté de ton Seigneur est infinie ! C’est Lui qui a fait de la plume un moyen du savoir et qui a enseigné à l’homme ce qu’il ignorait. » [ Al Âlaq, 1-5] La foi qui est établie par Le Coran et qui l’a fondé sur la base de l’existence du « Véridique » Le Constant, L’Absolu, n’est par une simple croyance en Un Seul et Unique Dieu, mais c’est un dogme basé sur la connaissance du monde et des vérités du monde de l’invisible. Une vérité qui nous orientent vers la bonne direction, que ce soit intellectuellement ou par notre moralité … C’est pourquoi, le discourt Coranique est un appel à la méditation et à l’acquisition du savoir avant toute chose. Il attire notre attention sur le fait que le vrai savoir commence par l’observation puis la réflexion, ce qui permet de saisir ce qui est abstrait et invisible. Un savoir poussé par la force mentale pour passer de la preuve à la chose prouvée, et du concret au raisonnable.
Allah soubhanah a appelé l’Homme à méditer sur sa propre création « Que l’homme considère donc de quoi il a été créé. Il a été créé d’une giclée d’eau sortie d’entre les lombes et les côtes. » [At-Tariq, 5-7] Il l’a invité à regarder sa nourriture, chose qui l’accompagne durant toute sa vie et qui lui est très proche « considère aussi sa nourriture ! Nous faisons pleuvoir en abondance, puis Nous fendons profondément la terre et Nous y faisons pousser des grains, des vignes et des légumes, des oliviers et des palmiers, des jardins touffus, des fruits et des pâturages, pour vous en faire jouir, vous et vos troupeaux. Mais lorsque surviendra le Fracas, le jour où l’homme fuira son frère,] sa mère, son père, sa compagne et ses enfants, chacun ayant assez, ce jour-là, de s’occuper de son propre sort ; » [Abasa, 24-37] Il l’a invité aussi à méditer sur sa propre personne et tout ce qui l’entoure et dit « Ont-ils été créés par un pur hasard ou sont-ils eux-mêmes leurs propres créateurs ? Ou ont-ils créé les Cieux et la Terre ? Bien sûr que non ! Mais ils refusent de se rendre à l’évidence. Détiendraient-ils les trésors de ton Seigneur, ou se prendraient-ils pour les souverains de l’Univers ? »[ At-Tor, 35-37]. Le savoir est ainsi demandé pour que l’être humain se connaisse lui-même et par conséquence connaisse Son Créateur qui L’a « créé dans la forme la plus parfaite ». La connaissance de l’univers assujetti par le Créateur à l’Homme pour sa subsistance, pour l’entretenir, pour participer à son exploration. La connaissance de ceux qui l’y ont précédé afin d’en tirer les leçons et poursuivre le parcours. L’Homme devra aussi connaître son milieu pour y vivre en paix et participer à son développement durable. Enfin, il devra connaître la vie après la mort pour bien s’y préparer et y vivre éternellement… Par conséquent, si le savoir ne nous permet pas de vivre en harmonie avec la vérité, il sera donc sans intérêt, voire même un malheur pour nous et un adversaire redoutable qui témoignera contre nous à la fin.
La seconde valeur : la valeur de la foi.
Puisque le savoir est demandé pour connaître ce qu’il faut faire et s’y conformer, la foi est le binôme de la vérité en toute situation. « Et s’ils croyaient et vivaient en piété, une récompense de la part d’Allah serait certes meilleure. Si seulement ils savaient ! » [Al Baqara, 103]. En fait, la première conséquence tirée de la science ou du savoir dans un domaine consiste à rendre notre comportement moral conforme avec cette science , surtout quand ce savoir nous guide vers la foi.
En effet, les croyants ont tous la foi avec la même force, le même sentiment et la même certitude quant à la vérité à laquelle ils croient. Cependant, il y a des divergences entre eux quant au contenu de leur foi, entre vérité et mensonge, guidance et égarement. C’est à ce niveau qu’intervient le rôle de la « science » en tant que guide pour distinguer entre vérité et mensonge, guidance et égarement « Dis: « Sont-ils égaux, ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ? » Seuls les doués d’intelligence se rappellent. » [Az-Zumar, 9] « Sache donc qu’en vérité il n’y a point de divinité à part Allah » [Muhammad, 9]. La foi, en fait, est une libération de l’être humain de toute peur, de tout assujettissement, de toute injustice et tout sentiment qui ferait barrage vers la confiance en Dieu et l’acceptation de tout obstacle pour gagner Son agrément. Car Allah soubhanah est, Seul, digne de crainte révérencielle. Quel excellent Maître et quel excellent Protecteur ! « Et d’où que tu sortes, tourne ton visage vers la Mosquée sacrée. Et où que vous soyez, tournez-y vos visages, afin que les gens n’aient pas d’argument contre vous, sauf ceux d’entre eux qui sont de vrais injustes. Ne les craignez donc pas ; mais craignez-Moi pour que Je parachève Mon bienfait à votre égard, et que vous soyez bien guidés ! » [Al Baqara, 150] « Aujourd’hui, les mécréants désespèrent (de vous détourner) de votre religion : ne les craignez donc pas et craignez-Moi. Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée l’Islam comme religion pour vous. » [Al Ma’idah, 3]
Ainsi la foi en Allah l’Unique, génère une force phénoménale pour mettre en œuvre toutes ces valeurs, à commencer par la soumission aux commandements et aux interdits. Elle permet par la même occasion de suivre la religion de Dieu en général et dans les détails en se référant à la Sounna du Prophète saw. Elle permet enfin d’être juste, même contre soi-même, d’aider les nécessiteux et de répandre la paix dans le monde. Le croyant aime pour les autres ce qu’il aime pour lui-même et déteste pour eux ce qu’il déteste pour lui-même. Dans ce contexte, le Prophète d’Allah Mohamed (BPSL) a dit « Par Celui qui détient mon âme en Sa main, aucun d’entre vous ne sera un véritable croyant tant qu’il n’aimera pas pour son frère ce qu’il aime pour lui-même en bien » [Ahmad]. Le Prophète saw annonce aussi à tous les croyants en Allah et en Ses Messagers que la paix soit sur eux. Votre frère fait référence à l’Homme, le hadith suivant en apporte la preuve : « Un serviteur n’atteindra la vraie foi que lorsqu’il aime pour gens ce qu’il aime pour lui-même en bien » [Ibn Hibbane] Ainsi, la sincérité, la paix, la sécurité, le sourire … sont des clés de la sérénité et l’esprit du vivre-ensemble en paix.
Que la prière et la paix d’Allah soient sur Mohamed et sur son foyer