Discours du vendredi 05.10.2018 « La réconciliation des Aws et Khazraj »
Réconciliation entre les Aws et les Khazraj
Lorsque le Prophète, SAW, arriva à Médine, la ville était composée de communautés hétérogènes, quant à leurs croyances et leurs objectifs. Ces communautés désunies avaient hérité des conflits et des guerres, notamment entre les deux principales tribus les Aws et les Khazraj.
La première chose que le Prophète SAW a fait lors de son arrivée à Médine était de s‘enquérir de la situation de ses frères musulmans. Il était heureux de retrouver tous les musulmans mecquois qui avaient émigré avant lui. On allait les appeler les mouhajirines, les Exilés. En effait ils avaient décidé d’abandonner leurs maisons, leurs biens et leurs familles afin de vivre leur religion librement.Heureusement, les musulmans médinois les avaient accueillis dans leur cité et avaient fait preuve d’une grande bonté envers eux. On allait dès lors les appeler les Ansar, ce que veut dire, les « Soutiens ».
Le Prophète SAW ne savait que trop bien combien les Arabes de l’époque fonctionnaient en clans et en tribus. Cela créait divisions et conflits. Le Prophète SAW ne pouvait laisser ce genre de situation perdurer, car l’islam devait unir tous les musulmans, au-delà de leurs tribus ou de leurs clans. Alors, la première chose qu’il a fait en arrivant à Médine était de faire de tous les musulmans des frères. Ainsi, chaque Médinois allait prendre pour frère un Mecquois, il allait aider et le soutenir.
Sans hésiter, les Médinois décidèrent d’
Le Messager SAW scella entre les Muhâjirûn et les Ansâr une fraternité ayant la même valeur que la fraternité du sang et de la famille. Les Ansâr firent montrer de tellement de sincérité et d’altruisme dans cette fraternité qu’ils partagèrent leurs biens et leurs logements avec les Émigrés. Ces derniers avaient abandonné fortunes et biens derrière eux à la Mecque. Cette fraternité donne également droit à l’héritage entre ces nouveaux frères.
Certains, parmi les Muhâjirûn qui avaient quelques connaissances en matière de commerce, exercèrent cette activité alors que d’autres participèrent aux travaux des champs dans les terres cultivées par les Ansâr. Donc même si les Ansar étaient vraiment un exemple de la générosité, les Muhajirîne refusèrent de recevoir ces dons généreux, tant qu’ils peuvent travailler et gagner leurs vies sans dépendre sur les autres. J’aimerais bien que les musulmans d’aujourd’hui en tire de leçon, et ne dépendent pas sur les aides sociales tant qu’ils peuvent travailler et gagner leurs vies.
LA Mosquée DU PROPHETE
Maintenant qu’il avait uni les cœurs des musulmans, le prophète SAW devait s’occuper de leur trouver un lieu de rassemblement et de prière. Il a décidé naturellement d’établir la mosquée de Médine là où sa chamelle s’est assis l’autre fois, Au moment où il est arrivé à Médine.
Ainsi le Prophète SAW serait-il à disposition des musulmanes et des musulmans. Immédiatement, il se mit au travail avec ses Compagnons et, jour après jour, les fondations furent bâties puis les murs et enfin le toit constitué de branches de palmiers. La toute jeune communauté de Médine avait une mosquée ! Puis on construisit également une modeste maison au Prophète SAW, collée à la mosquée, afin qu’il puisse y accéder directement. Rapidement, les musulmans ont pu enfin se réunir et prier à la mosquée. Le Prophète SAW leur enseignait le Coran et l’islam, appuyé sur un palmier. Puis, un jour, un Compagnon eut l’idée de lui construire une chaire (Minbar), composée de trois marches et d’une chaise, afin que tout le monde dans la mosquée puisse voir et entendre le Prophète SAW. Ce dernier était ravi, et remercia le Compagnon. Mais quelle ne fut pas la surprise des musulmans quand ils entendirent des pleurs provenir du palmier… Le Prophète SAW descendit alors de son Minbar et s’approcha du palmier. Il le caressa et le consola comme seul un prophète pouvait le faire, et le palmier finit par se calmer. En fait, le palmier était triste de savoir que le Prophète SAW ne s’appuierait plus sur lui. Les Compagnons étaient stupéfaits d’assister à une telle scène. Mais le Prophète SAW n’avait-il pas dit que toutes les créatures d’Allah SWT étaient vivantes et qu’elles ressentaient des choses ? Notre Prophète bien-aimé (SAW) se tourna vers les Compagnons et dit : « Si je ne l’avais pas réconforté, il aurait pleuré jusqu’à la fin des temps. » C’était un des miracles du Prophète SAW, pour renforcer et inculquer la foi, l’Imân dans les cœurs des compagnons du Prophète SAW.