Discours du vendredi 30.06.2017 « Enseignements tirés du mois de Ramadhan
Les enseignements tirés du mois de Ramadhan
Grâce et salut sur notre bien aimé Mohamed ainsi que sur les siens.
Chers croyants, Chères croyantes
Notre Saint Prophète que la paix soit sur lui, nous avait raconté l’histoire de trois individus de Béni Israël : un non voyant (un aveugle né), un chauve et un lépreux.
C’est que le Tout Puissant avait voulu les mettre en épreuve et leur envoya un ange.
L’ange vint voir le lépreux et lui demanda ce qu’il aimait par-dessus tout.
Le lépreux lui répondit qu’il voulait une belle couleur et une peau mirifique et qu’il se débarrasse de ce qui le rendait si méprisable (honteux) auprès des gens une fois pour toute.
L’ange passa sa main sur son corps et il devint comme il le demandait. Il a eut une belle peau et une couleur agréable et fut débarrassé de sa lèpre. Puis l’ange lui demanda ce qu’il aimerait posséder et il lui répondit qu’il voulait avoir une chamelle en âge de procréer et il le lui donna.
L’ange s’adressa au chauve et lui demanda ce qu’il désirait ardemment. Ce dernier lui répondit qu’il voulait une belle chevelure et qu’il soit débarrassé de ce qui le rendait tellement hideux auprès des gens.
L’ange passa sa main par-dessus sa tête et il fut débarrassé de tout cela. Ensuite l’ange lui demanda quelle propriété lui était le plus agréable et il répondit : « une vache ». Il lui donna une vache en portée et lui souhaita que grand bien lui fasse.
Après quoi, il s’adressa au non-voyant, et lui posa la même question. Ce dernier lui répondit qu’il voulait voir les gens. C’est ce qu’il obtint.
L’ange lui demanda ce qu’il voulait posséder par dessus tout et il répondit qu’il voulait posséder des ovidés (ovins) et l’ange lui donna une chèvre avec son chevron.
Chaque animal avait procrée et chaque individu eut un cheptel. L’un eu un cheptel de vache, un autre de chameaux et et le troisième un chaptel d’ovidés. |
L’INSTANT D’ALTERNATIVE
Mais voilà que notre ange vint voir le lépreux à son image lorsqu’il était jadis lépreux lui-même. Il lui dit qu’il était un voyageur sans bien et sans ressources et que l’infortune l’avait touché et qu’il n’a malheureusement pour appuie que Le Tout Puissant et sa propre personne. Il le supplia au nom de celui qui lui donna la bonne apparence et la belle peau de lui faire don d’une de ses chamelles afin d’y trouver une aide pendant son voyage.
Le lépreux lui répondit que les charges sont nombreuses.
L’ange lui répondit : « c’est comme si je te connaissais. Ne fus-tu point lépreux dévoyé par tout le monde et que Le Tout Puissant avait enrichi ?
Le lépreux lui répondit qu’il avait hérité tout ce bien de père en fils. Aussi l’ange lui dit-il : « Soit mais si tu mentais qu’Allah te rende ta première apparence. »
L’ange se dirigea vers le chauve et lui demande ce qu’il a demandé au lépreux. Le chauve lui répondit comme lui a répondu le lépreux. L’ange répondit : « Ne fus-tu point le chauve dévoyé (dispersé) par tout le monde et que Le Tout Puissant t’avait enrichi ? »
Le chauve lui répondit : qu’il avait hérité tout ce bien de père en fils. Aussi l’ange lui dit il : « Si tu mentais qu’Allah te rende ta première apparence. »
L’ange se dirigea vers le non voyant dans le même aspect où était ce dernier et lui dit qu’il était un voyageurs sans biens et sans ressources et qu’aujourd’hui il n y a point de refuge qu’en Allah et en lui. Aussi il l’implora par celui qui lui rendit la vue de l’aider en lui donnant une de ses chèvres afin de financer son voyage.
Le non-voyant lui dit alors : « Je fus en effet aveugle et Allah me rendit la vue et me donna tant de biens. Aussi je jure par Allah que je ne te refuserai rien de ce que Le Tout Puissant m’avait donné. Prends ce que tu mandes. »
L’ange lui répondit : «Tu peux garder ton bien car vous fûtes tous trois mis à l’épreuve. Tu es des bienheureux et tes amis des malheureux. »
Chers croyants, Chères croyantes,
Nous pouvons tirer des conclusions de cette histoire :
- • Allah nous rendit la vie si difficile que nous ne pouvons plus nous y sentir en paix. Notre dessein (projet) est donc d’espérer le paradis. Cette vie, nous la quittons avec des pleurs et des remontrances et encore plus de regrets. Cependant lorsque nous nous rendons compte de l’immense richesse qu’Allah nous réserve si nous nous soumettons avec le cœur pur, nous réalisons alors et nous comprenons la parabole. Nous voulons cependant comprendre un fait, si Allah nous veut du bien mais alors pourquoi nous fait- il souffrir dans cette vie ? Une telle avait divorcé, une autre avait perdu son fils et un tel avait perdu son travail… Si Allah nous voulait du bien alors comment expliquer tout ce qui nous arrive dans cette vie ? Sachez que la clémence signifie l’apport d’un bienfait ou le refus d’une malédiction. Or, nous ignorons souvent ou se trouve le mal et réside le bien. Il se pourrait des fois que le bienfait apparaît comme étrange et qui t’indispose. C’est tel l’enfant malade qui refuse le médicament dont le goût est amer. C’est que son aptitude à discerner les choses est encore en devenir. En réalité c’est dans cette amertume que réside la guérison. Le père donne le médicament à son fils et ce dernier le regardant d’un air de dire mais pourquoi m’imposer ce supplice (torture) ? Le plus important dans tout cela, c’est que la clémence arrive jusqu’à toi combien même elle est amer.
- • Allah nous avait testé et éprouvé dans le bien, il se doit de le faire dans l’indigence. Le résultat en est le suivant : Il faudrait remercier Allah dans toute circonstances. C’est que dans le cas ou il s’agit de méfait ; par cette reconnaissance vous éloignez de vous tout malheur et il vous donnera bien de miséricordes : « C’est qu’en effet Allah ne modifie pas un bienfait dont Il a gratifié un peuple avant que celui-ci change ce qui est en lui-même. Et Allah est, Audient et Omniscient. » Al Anfaal, Le Butin, 53.
- • De même que les protagonistes de notre histoire, nous nous situons presque au même niveau car nous nous sommes réfugiés auprès d’Allah pendant ce mois et nous lui avions demandé bien de requêtes en s’abstenant de tout mensonge, de jeûner, de lire le Saint Coran de manger et faire manger ceux qui étaient dans le besoin, de pratiquer l’aumône de façon effrénée, en peuplant les mosquées et en réfutant toute injustice. Nous avions délaissé les iniquités
- • Aussi essayons de garder ce lien avec le Saint le Coran ne fut qu’en lisant une seule page par jour, de réciter la tradition et les oraisons (invocations) de façon continue et régulière. Il faudrait aussi assister à la prière du soir et celle d’el-Fajr. Car celui qui accomplit les ablutions chez lui et décide de marcher pour assister à la prière d’el-Fajr, se verra octroyer les bienfaits de cette marche. Un pas évincera des mécomptes et l’autre lui escomptera des avantages. Il faudrait aussi veiller à ne jamais commettre de grands péchés et s’opposer à toute injustice car l’homme en se laissant entraîner par ses impulsions et ses désirs, commettra indubitablement des transgressions impardonnables. Le Tout Puissant dit :
«Il vous a accordé de tout ce que vous Lui avez demandé. Et si vous comptiez les bienfaits d’Allah, vous ne sauriez les dénombrer. L’homme est vraiment très injuste, très ingrat » Abraham, 34.
Et Il dit aussi :
«Alors que l’homme s’en est chargé; car il est très injuste [envers lui-même] et très ignorant. » Les coalisés, 72.
Comme il est du devoir de l’oppresseur d’être averti pour son oppression afin qu’il ne tombe pas dans la dictature extrême. Celui qui commet de tels injustice se doit de se repentir car les voies d’Allah sont ouvertes devant celui qui voudra bien se repentir réellement surtout que Le Tout Puissant avait promis d’entériner le repentir :
« Certes, Allah ne pardonne pas qu’on Lui donne des associés. A part cela, Il pardonne à qui Il veut. Quiconque donne des associés à Allah s’égare, très loin dans l’égarement. » Les Femmes, 116.
C’est en cela que l’islam est une religion de clémence et de miséricorde. La porte de la repentance est toujours ouverte pour celui qui voudra bien retrouver le chemin de la voie royale sans détours ni galéjade.
PAIX ET SALUT SUR NOTRE PROPHÈTE