Discours du vendredi 21.10.2022 « La valeur des parents dans la parole du Prophète orphelin (BPSL).
Allah a instauré, dans les cœurs des parents, l’amour de leurs enfants. De cet amour découle l’amour de leur prise en charge de leurs progénitures, au point de sacrifice et cela peut être au détriment de leur confort, de leur santé, voire de leurs vies.
C’est pourquoi, la douleur que ressent un orphelin est incontestablement le manque d’amour de ses parents, le manque de sentiment d’appartenance, le manque de sentiment de sécurité et de protection. La présence des parents ne peut être exprimée ni par les mots ni par les actes.
Il est cité dans Al-Adab Al Moufrad d’Al-Boukhari : qu’Ibn Omar – qu’Allah les agrées – a vu un homme Yéménite faire le Tawaf autour de la Kaaba en portant sa mère sur son dos, et lui a demandé : « Ô Ibn Omar, me suis-je acquitté envers elle ? il a répondu : Non ! ni même en équivalent d’un soupire de sa part ! » Le soupire signifie : expirer l’air accompagné de douleur et de fièvre, lors de la grossesse, de l’accouchement, de l’allaitement et de la prise en charge.
Le Prophète (BPSL) qui est né orphelin de père, et qui a perdu ensuite sa mère, a vécu, alors, le statut d’orphelin. Il fut le mieux placé pour parler de la position des parents et de leur valeur. Il a démontré, dans plus d’une occasion, l’importance de la bienséance envers les parents et ce vu les injonctions d’Allah quant à leur position dans la vie. A ce propos, Il dit (Salla Allahou alyhi wa sallem : « L’agrément d’Allah se repose sur l’agrément des parents, et la colère d’Allah repose sur la colère des parents » (At-Tirmidhi). De ce fait, la satisfaction des parents est une voie pour satisfaire Allah Le Très Haut, et ce, en se montrant bienséant envers eux, les servir et ne pas les désobéir. A préciser que l’obéissance dont il est question ne peut pas aller, ni à l’encontre de la foi en l’unicité d’Allah, ni à l’encontre du licite d’Allah. Le meilleur exemple pour cela est l’histoire d’Ibrahim alyhi essalam avec son père.
Allah a garanti le paradis à celui qui se montre obéissant aux parents. Cependant, celui qui fait du mal à ses parents ou à l’un d’eux risque de concourir à la colère d’Allah car, « la colère d’Allah est l’une des conséquences de la colère des parents ». Autrement dit, il y a un lien incontestable entre les deux colères, tout comme, il y a un lien entre l’agrément d’Allah et l’agrément des parents. La bienséance commence par les parents, qui n’est égale à aucune autre bienséance envers nulle créature. Charge aux parents aussi d’inculquer à leurs enfants la valeur du respect des parents, le devoir de ce respect etc.
Il est rapporté dans Sahih Muslim que le Prophète (BPSL) a dit : « perte à lui, perte à lui, perte à lui » on a dit : Qui, ô Messager d’Allah ? il a dit : « celui qui a ses deux parents ou l’un d’eux en âge avancé, et n’a pas accédé au Paradis » Dire : perte à lui, signifie : que son nez s’est collé à la terre et qu’il s’est mélangé avec du sable, ceci est une expression qui signifie l’humiliation et l’ignominie. Alors, on a demandé au Prophète (BPSL) : « Qui est-ce, Ô Messager d’Allah ? il a répondu « celui qui assiste lorsque ses deux parents ou l’un d’eux atteint un âge avancé et n’a pas accédé au Paradis » » et ce, suite à leur désobéissance, de ce fait, les servir à leur âge avancé et dépenser pour eux et l’une des raisons pour accéder au Paradis, et celui qui manque à ce devoir se fait perdre cette chance d’accès et connaitra une mauvaise fin. L’âge avancé a été spécifié malgré le fait que la bienséance envers les parents est nécessaire à tout moment et à tout instant.
Il est rapporté dans Sahih Al-Boukhari et Muslim que Abdellah Ibn Messaoud – qu’Allah les agrées – a dit : j’ai demandé au Prophète (BPSL) : « Quel est l’acte le plus aimé auprès d’Allah ? il a dit : « La prière à temps » puis j’ai dit : ensuite quoi ? Il a dit : « la bienséance envers les parents », j’ai dit : ensuite quoi ? il a répondu : « La lutte dans le sentier d’Allah ». Ce Hadith nous place devant des priorités qu’on ne peut outrepasser, pour celui qui croit en Allah et au Jour Dernier.
La première priorité après la croyance en Allah, c’est de veiller à effectuer les prières à temps, car la prière est un rappel du jour où le serviteur se présentera devant Allah. La prière est un entrainement sur la meilleure posture en la présence du Très Haut. La prière, pour le fidèle, est un moment et une méthode afin d’évaluer d’une manière continue, ses actes et ses comportements. La prière est une école pour réussir dans ce monde ici-bas et gagner dans l’au-delà.
La deuxième priorité après la croyance en Allah : la bienséance envers les parents par obéissance pour Allah, et par reconnaissance de leur bienfait, et ce, en les traitant avec bonté, les servir et faire des invocations pour eux dans leur vivant et après leur décès. Leur droit en matière de bienséance et de Ihsan vient juste après le droit d’Allah, L’Exalté : les deux sont liés l’un à l’autre.
Il est cité dans Sahih Al-Boukhari et Muslim qu’un homme a dit : « Ô messager d’Allah, qui est la personne prioritaire dans le bon accompagnement ? il a répondu : Ta mère, puis ta mère, puis ta mère, puis ton père, puis celui qui suit et celui qui suit ». La mère est donc en position de reconnaissance et d’honneur, elle est le symbole du sacrifice, de la lutte, de la pureté, et de la transparence, c’est l’origine qui honneur l’enfant, elle a un droit prioritaire à l’accompagnement et à la bonté, puis vient le père, ensuite le reste des proches parents, l’un après l’autre.
Il est cité dans Moustadrak Al-Hakim, que Abdellah Ibn Omar a dit : « Un homme est venu vers le Prophète (BPSL) et a dit : Ô Messager d’Allah, j’ai commis beaucoup de péché, pourrais-je bénéficier d’un repentir ? Le Messager d’Allah (BPSL) a demandé : As-tu des parents ? il a dit : non ! il a demandé : une tante ? il a dit : oui, alors le Messager d’Allah (BPSL) a dit : sois bon avec elle alors ! »
La bonté envers la tante fait donc partie de la bonté envers la mère, quelle que soit sa confession. Il est cité dans Sahih Al-Boukhari et Muslim que Asmae fille d’Abou Baker As-Siddik – qu’Allah les agrées – a dit : « Ma mère qui était polythéiste est venu chez moi à l’époque du Messager d’Allah (BPSL), j’ai alors demandé conseil au Messager d’Allah (BPSL) et dit : « dois-je garder le lien avec ma mère ? il m’a dit : Oui, maintiens le lien avec ta mère ! ».
C’est pourquoi, la mère et le père ont le droit à l’amour, à la dignifie, au respect et à la prise en charge, au droit à l’accompagnement avec bienséance et à la bonne parole, à l’Ihsan sans condition ni restriction. La qualité de paternité nécessite en soi cette bienséance et ce Ihsan, sans avoir besoin à aucune autre qualité, c’est un devoir et une injonction et une recommandation de la part d’Allah, Le Très Haut.
Que la prière et la bénédiction d’Allah soient sur notre Bien-aimé Mohamed et sur son foyer