assalam

« Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم était en retraite spirituelle (i’tikaf), alors je suis venue lui rendre visite la nuit. Je lui ai parlé, puis je me suis levée pour partir, et il s’est levé avec moi pour me raccompagner. Sa résidence était dans la maison d’Oussama ibn Zayd. Deux hommes des Ansâr sont passés, et quand ils ont vu le Prophète صلى الله عليه وسلم ,ils se sont hâtés. Alors, le Prophète صلى الله عليه وسلم leur a dit : « Doucement, c’est Safiya bint Houyay. » Ils ont dit : « Gloire à Allah, ô Messager d’Allah ! » Il a répliqué : « Le diable circule dans l’être humain comme le sang dans les veines, et j’ai craint qu’il ne jette dans vos cœurs quelque chose. » »

Le Prophète (ﷺ) dit : « Quiconque satisfait le besoin de son frère, Allah satisfera le sien. » (Al-Boukhari et Muslim). Le Véridique, le Tout-Puissant dit : « Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété. » (Al-Ma’ida [5:2]).

Il n’est donc pas permis au croyant de se rabaisser et de se mettre en position de faiblesse par des actes ou des paroles, alors qu’il a le choix de s’en abstenir. Il ne doit pas être la cause de sa propre humiliation ni se mettre volontairement dans une situation de tentation qu’il ne pourrait supporter, ici-bas comme dans l’au-delà.

Serviteurs d’Allah, ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Malgré l’intensité des épreuves et des trahisons, le croyant ne doit pas fermer la porte de l’espérance, car c’est l’espoir en la miséricorde d’Allah qui ravive le cœur et rend l’homme capable de résister aux crises. L’espoir en Allah doit être présent dans nos cœurs à tout moment, surtout lorsque tout semble aller contre nous. C’est Allah qui change les situations, qui transforme la difficulté en aisance et les ténèbres en lumière. Allah dit : « À côté de la difficulté est, certes, une facilité. À côté de la difficulté est, certes, une facilité » (Ash-Sharh 5-6).

Pharaon et ses soldats étaient des gens injustes et tyranniques. Allah dit : « Et Nous fîmes traverser la mer (Al-Yamm) aux Enfants d’Israël. Pharaon et ses armées les poursuivirent avec acharnement et inimitié. Puis, quand la noyade l’eut atteint, il dit : « Je crois qu’il n’y a d’autre divinité que Celui en qui ont cru les enfants d’Israël. Et je suis du nombre des soumis. Allah dit : Maintenant ! Alors qu’auparavant tu as désobéi et que tu as été du nombre des corrupteurs ! Nous allons aujourd’hui épargner ton corps, afin que tu deviennes un signe à tes successeurs. Cependant beaucoup de gens ne prêtent aucune attention à Nos signes. » (Younous 90-92)

Le renoncement à soutenir l’opprimé est donc strictement interdit. Il a également dit : « Soutiens ton frère, qu’il soit injuste ou victime d’injustice. » On lui demanda : « Ô Messager d’Allah, je comprends le soutenir lorsqu’il est opprimé, mais comment le soutenir s’il est injuste ? » Il répondit : « En l’empêchant de commettre l’injustice, c’est ainsi que tu le soutiens. »

L’imam Hassan Al-Basri –qu’Allah ait pitié de son âme- a dit vrai, car: « si deux caractères chez la personne sont bonnes, tous les autres sont alors bons : ne pas prendre parti aux oppresseurs et ne pas être tyran envers un bienfait ».

La paix rapproche les gens et les unit dans l’amour et la cohabitation harmonieuse, encourageant la spiritualité et la sérénité parmi les peuples.
Le Prophète Ibrahim (que la paix soit sur lui) a utilisé une grande sagesse et une maîtrise remarquable dans ses dialogues et ses arguments.
Le prophète Moussa (que la paix soit sur lui) a été envoyé par Allah à Pharaon pour permettre aux Banu Israël de vivre en paix et de jouir de leur liberté de mouvement, de croyance et de cohabitation harmonieuse.
Lorsque le Prophète (que la paix soit sur lui) est arrivé à Médine, il a constaté que les Juifs jeûnaient le jour d’Achoura. Ils ont expliqué que ce jour était important car Allah avait sauvé Moussa et noyé Pharaon ce jour-là, et que Moussa jeûnait en remerciement a Allah.
Le Messager d’Allah, Mohammed fils d’Abdullah (que la paix soit sur lui), fut envoyé, il a prêché un message de paix pendant plus de onze ans, avec patience, pardon et dévouement, sans jamais engager de guerre, malgré les persécutions : « Simplement parce qu’ils disaient : « Allah est notre Seigneur. »

Ils considèrent l’Hégire comme le début de la victoire et de la puissance. Pour eux, c’est un point de changement et de sortie des difficultés et des épreuves de treize ans à La Mecque vers un espace de coopération et d’alliance à Médine, où ils ont pu mettre en pratique ce en quoi ils croyaient.

Aujourd’hui, la symbolique de l’Hégire exige de nous d’être sérieux, fermes, volontaires et tolérants pour vivre ensemble en paix, en liberté, dans le respect mutuel, loin de l’injustice et de l’intolérance.