Discours du vendredi 27.12.2019 « Allah agréa Mariam du bon agrément et la fit croître en belle croissance »

Allah agréa Mariam du bon agrément et la fit croître en belle croissance

La femme d’Imran a invoqué son Seigneur et a dit : « Seigneur, je T’ai voué en toute exclusivité ce qui est dans mon ventre. Accepte-le donc, de moi. C’est Toi certes l’Audient et l’Omniscient » Seigneur, accepte de moi qu’il soit un garçon, car, celui qui va libérer Beyt-Al Maqdis sera un homme. Et Allah – Le Tout Puissant – répond en ce qu’Il l’a agréée. On apprend ici les leçons suivantes :

1. Les femmes comme les hommes peuvent libérer Beyt Al-Maqdis :

La femme peut donc apporter la victoire à l’Islam au même titre que l’homme. On doit œuvrer suivant la croyance, accentuer les invocations au Miséricordieux et s’armer d’endurance avant et après la victoire.

2. Le succès et le changement commence à partir du foyer :

La femme « Mariam » est la première personne qui porte le flambeau du changement, non pas un homme, la fille deviendra une épouse, puis une mère. La maman est le terme qui englobe l’ensemble des moyens pédagogiques que nous adoptons avec nos enfants, mais très peu d’entre nous connaissent la réalité de la maman et l’ampleur de son impact sur les enfants.
L’Imam Ahmed Ibn Hanbal – qu’Allah ait pitié de son âme – a dit : je vivais avec ma mère, elle me réveillait avant le Fajr et me chauffait l’eau pour mes ablutions lorsque j’avais dix ans. Ensuite, je faisais la prière avec ma mère jusqu’à l’appel à la prière du Fajr. Elle m’emmenait ensuite à la mosquée et m’attendait jusqu’à la fin de la prière pour rentrer à la maison, car, il faisait noir et elle craignait pour moi des bêtes sauvages. Lorsque j’ai grandi, ma mère m’a envoyé pour apprendre la science et le savoir. L’un des savants a dit vrai lorsqu’il a souligné que : « La mère de l’Imam Ibn Hanbal avait une récompense identique à son fils vu que c’est elle qui lui a indiqué le chemin du bien ». De ce fait, le foyer de la croyante est un foyer de bonheur, de bienfait, d’adoration, une école, un foyer organisé, pieux, pur, un foyer satisfait et serein, claire et particulier, propre beau, sûr, un foyer saint, où le malade est consolé, un foyer de joie et prévoyant.

3. Le Prophète de l’Islam Mohamed (BPSL) nous informe :

Il dit : « celui qui prend en charge trois filles ou trois sœurs, ou deux sœurs, ou deux filles, les éduque, est bienveillant envers elles et les marie, mérite le Paradis » (Abou Daoud) et dans une autre version : « celui qui a trois filles ou sœurs, qu’il les prenne en charge, les abrite et soit clément envers elles, accède au Paradis » on a alors demandé : si elles sont deux ? il a répondu : aussi si elles sont deux. Au point où on a pensé que si on lui demande si le nombre était d’une seule, il aurait dit : même si c’est une seule. Et dans une autre version : « quiconque de ma communauté prend en charge trois filles ou trois sœurs et soit bienveillant envers elles, seront pour lui une protection contre le Feu » (Al- Bayhaqi). Les filles sont le bon issu, elles sont les grands-mères, les mères, les épouses et les tantes.

4.  Allah apprend à la femme d’Imran que tout vient par étapes :

Allah, Le Très Haut- a appris à la femme d’Imran, y compris à nous, que tout vient par étape.La femme d’Imran a souhaité libérer la mosquée d’El Aqsa, mais, Allah sait que la génération présente n’est pas en mesure de la libérer, contrairement à la génération qui vient après, l’enfant-né sera donc une fille et Allah lui accordera un garçon au nom d’Issa – que la paix soit sur lui – le libérateur de la mosquée d’El Aqsa, elle devrait donc être patiente.

5. Allah a instauré des règles dans cet univers :

Le changement vient par étape, et ce qu’Allah a décrété c’est le bonheur que nulle personne ne peut l’imaginer. Parfois, lorsqu’Allah n’exauce pas les invocations, ceci peut être l’exaucement en soi, tout ce qui se produit constitue la notion même de la miséricorde, de la sagesse, de la science, du pouvoir et de la justice. La chose peut survenir alors que les gens souhaitent le contraire, ceci n’est qu’un manque dans leur savoir. Mais, si la chose qui survient est contraire aux règles, elle doit être repousser par les gens [1 ]. Croire au destin ne signifie pas que le croyant reste les bras croisés. Tu es dans l’obligation de mettre les choses dans le bon chemin avec mesure et rigueur. Si les choses interviennent contrairement à ce que tu souhaitais, sache avec certitude que cela est prescrit ainsi et que tu dois fournir les efforts afin de le réparer, il se peut que cette réalité soit une épreuve pour toi, que cela attire le bien que tu as tant besoin « C’est une affaire déjà décidée » Aïcha qu’Allah l’agrée nous a dit : « lorsque le Messager d’Allah (BPSL) voyait quelque chose qu’il aimait, il disait : Louange à Allah qui accomplit les bonnes
choses par Ses bienfaits, et s’il voyait ce qu’il n’aimait pas, il disait : louange à Allah dans tous les cas » (Sounan Ibn Majah) Le Prophète (BPSL) disait : « la situation du croyant est extraordinaire, la situation du croyant est bien dans tous les cas, et ceci l’est exclusivement pour le croyant, s’il reçoit un bien, il fait des louanges et ceci est bien pour lui, et s’il rencontre un mal, il se montre endurant est ceci est bien pour lui » (Mousnad Ahmed)

6. Le délice de l’invocation :

La femme d’Imran communique avec son Seigneur d’une façon très simple et dit : « Seigneur, je T’ai voué en toute exclusivité ce qui est dans mon ventre. Accepte-le donc, de moi. C’est Toi certes l’Audient et l’Omniscient » tu peux, tout en étant dans ta voiture, ton travail, sur le chemin, dire : Seigneur pardonne-moi, Seigneur, sois miséricordieux envers moi, Seigneur, apporte Ton secours aux opprimés partout dans le monde, Seigneur, apporte Ta victoire à toute situation juste, Seigneur, je vais appeler mon enfant ainsi afin qu’il s’instruit dans Ta religion. L’adoration de l’invocation ne nécessite pas un temps précis, elle peut se faire à tout moment, tu peux invoquer ton Seigneur tout en éprouvant le besoin de Son aide, tout en ressentant ton impuissance et ton grand amour pour Lui, L’Exalté. Tu ressentiras que tu es très proche d’Allah lorsque tu L’invoques du fond de ton cœur.

7. Tenir sa promesse :

lorsque la mère de Mariam était sincère dans son intention et constamment liée à son Seigneur, Allah lui a accordé Mariam – que la paix soit sur elle – lorsqu’elle a fini la phase de l’allaitement, elle l’a emmené à la Mosquée d’El Aqsa tenant ainsi sa promesse. Nombreux sont ceux qui font des promesses et qui ne les tiennent pas en disant qu’ils ont fait ces promesses dans un moment de faiblesse. Mais, la mère de Mariam a fait une promesse, et ce qu’elle a souhaité ne s’est pas réalisé, mais elle a tout de même tenu sa promesse et dit : « Seigneur, voilà que j’ai accouché d’une fille » or Allah savait mieux ce dont elle avait accouché. Le garçon n’est pas comme la fille. « Je l’ai nommée Mariam, et je la place, ainsi que sa descendance, sous Ta protection contre le Diable, le banni. Son Seigneur l’agréa alors du bon agrément, la fit croître en belle croissance. Et Il en confia la garde à Zakaria » (Al-Imran 36-37)

8. Apprendre du bon exemple :

 Apprendre du bon exemple que ce soit homme ou femme, grand ou petit « Et Il en confia la garde à Zakaria. Chaque fois que celui-ci entrait auprès d’elle dans le Sanctuaire, il trouvait près d’elle de la nourriture. Il dit : O Mariam, d’où te vient cette nourriture » – Elle dit : Cela me vient d’Allah. Il donne certes la nourriture à qui Il veut sans compter. Alors, Zakaria pria son Seigneur, et dit : O mon Seigneur, donne-moi, venant de Toi, une excellente descendance. Car Tu es Celui qui entend bien la prière. Alors, les Anges l’appelèrent pendant que, debout, il priait dans le Sanctuaire : Voilà qu’Allah t’annonce la naissance de Yahia, confirmateur d’une parole d’Allah. Il sera un chef, un chaste, un prophète et du
nombre des gens de bien. Il dit : O mon Seigneur, comment aurais-je un garçon maintenant que la vieillesse m’a atteint et que ma femme est stérile » Allah dit : Comme cela, Allah fait ce qu’Il veut. Seigneur, dit Zakaria, donne-moi un signe – Ton signe, dit Allah, c’est que pendant trois jours tu ne pourras parler aux gens que par geste. Invoque beaucoup Ton Seigneur ; et, glorifie-Le, en fin et en début de journée » (Al-Imran 37- 41).

9. La profession du Prophète d’Allah Zakaria – que la paix soit sur lui – :

Zakaria – que la paix soit sur lui – a été cité 7 fois dans le Saint Coran, le Prophète (BPSL) disait : « le Prophète d’Allah Zakaria était menuisier » (Muslim) l’Imam An- Nawawi – qu’Allah ait pitié de son âme a dit : il était un artisan qui vivait de son travail, car, lorsque les Prophètes ont été envoyés pour inviter les gens à l’adoration d’Allah, L’Exalté, ils n’ont pas demandé de ces derniers de les payer, ils n’ont compté que sur leur travail, Adam était laboureur, Nouh et Zakaria étaient menuisiers, Idris était couturier, ainsi que Loqman, Daoud était confectionneur de boucliers, Ibrahim et Lot étaient agriculteur, Salih était commerçant, Moussa, Chouaïb et Mohamed (BPSL) était bergers. De même était la Sira de certains savants et des pieux après eux. Ibn El Jaouzi – qu’Allah ait pitié de son âme a dit : œuvrer pour subvenir à ses besoins sans dépendre des aumônes des gens préserve la religion, protège de l’ostentation et rend la parole plus véridique.

10. Les aptitudes des élues :

L’Exalté, Le Très Haut dit : « quand les Anges dirent : O Mariam, certes Allah t’a élue et purifiée ; et Il t’a élue au-dessus des femmes des mondes. O Mariam, obéis à Ton Seigneur, prosterne-toi, et incline-toi avec ceux qui s’inclinent » (Al-Imran 42-43) si tu veux qu’Allah te choisisse, obéis à ton Seigneur et incline-toi avec les gens qui s’inclinent, ce qui signifie : obéis-Le et demande-Lui de l’aide. Les savants disent : Mariam, que la paix soit sur elle est devenue la première dame de toutes les femmes de l’univers par deux choses :

• La première : l’adoration exclusive à Allah, L’Exalté « O Mariam, obéis à Ton Seigneur, prosterne-toi, et incline-toi avec ceux qui s’inclinent »
• La deuxième : une grande chasteté, car, elle était des nombres des chastes, croyantes « De même, Mariam, la fille d’Imran qui avait préservé sa virginité ; Nous y insufflâmes alors de Notre Esprit. Elle avait déclaré véridiques les paroles de son Seigneur ainsi que Ses Livres : elle fut parmi les dévoués » (At- Tahrim 12)

Les deux éléments sont indispensables pour les hommes comme pour les femmes qui souhaitent être élues par Allah.

Que la prière et la paix d’Allah soient sur le Prophète Mohamed et sur son foyer

1 Si le mal eut lieu, qu’est-ce qu’on dit ? est-ce que la croyance au destin exige ? si le désordre gagne un foyer, que dit le père ? que
cette dégradation est destinée par Allah l’Exalté et qu’il ne peut rien face aux destins ? ou doit-il l’éliminer et mettre fin